L’envoi en Pologne d’une brigade blindée américaine perturbé par des difficultés inattendues

abrams-20170107

Conformément aux décisions prises lors du dernier sommet de l’Otan, à Varsovie, l’US Army a envoyé, en Pologne, une brigade blindée forte de 4.000 hommes et de 90 chars M1A1 Abrams. Ce mouvement vise à rassurer les anciens pays du bloc de l’Est après l’annexion de la Crimée en dissuadant une éventuelle agression russe.

Seulement, le déploiement de cette brigade blindée de la 4e Division d’Infanterie de l’US Army ne s’est pas passé pas exactement comme prévu. Ou du moins, les logisticiens ont dû faire face à des difficultés auxquelles ils n’avaient pas pensé. Si le débarquement des véhicules blindés dans le port allemand de Bremerhaven n’a pas posé de problème, il en a été autrement pour leur transfert à Zagan, dans l’ouest de la Pologne.

En effet, relate le Wall Street Journal, plusieurs véhicules ont été endommagés après avoir percuté des ponts dont la hauteur avait été surestimée. Et cinq autres blindés sont encore en Allemagne, le temps de trouver une solution pour les transporter jusqu’à Zagan.

Le général Ben Hodges, le commandant de l’US Army en Europe, a expliqué, relève le quotidien, qu’il manquait d’informations « détaillées sur les infrastructures de pays qui qui faisaient autrefois partie du Pacte de Varsovie et qui sont maintenant membres de l’Otan ». Et réunir ce type d’informations est urgent étant donné que la brigade envoyée en Pologne est appelée à prendre part à plusieurs exercices dans la région. Qui plus est, ce travail doit permettre d’affiner les plans dans le cas où il faudrait renforcer significativement les forces américaines en Europe de l’Est.

Cela étant, un chroniqueur du quotidien Dziennik Gazeta Prawna avait, en quelque sorte, anticipé ces difficultés. « Il est également intéressant de noter que cette brigade ne dépassera pas la Vistule. Les troupes sont stationnées dans l’ouest, principalement dans les villes de Zagan, Swietoszow, Skwierzyno et Bolesławiec. La première explication est le manque d’infrastructures adéquates dans l’est », avait-il écrit le 16 janvier dernier.

Intervenant à l’occasion d’une conférence sur le renseignement organisée à Londres, le général Hodges a aussi affirmé que certains chars Abrams étaient arrivés en Allemagne avec leurs batteries à plat, leurs maintenanciers ayant oublié d’éteindre les systèmes électroniques lors du voyage.

Par ailleurs, le général Hodges a dit vouloir de meilleurs renseignements sur les mouvements des troupes russes. Car, a-t-il dit, depuis la fin de la Guerre Froide, collecter ce genre d’informations n’était plus une priorité.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]