Hausse sensible des cyberattaques contre les réseaux de l’Otan

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La Capacité OTAN de réaction aux incidents informatiques (NCIRC), qui assure la protection des réseaux numériques de l’organisation, ne manque pas de travail. Dans un entretien donné au quotidien allemand Die Welt, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, s’est dit « particulièrement inquiet » de la hausse significative du nombre de cyberattaques ayant visé les systèmes de l’Otan en 2016.

« Selon nos dernières analyses, il y a eu l’an passé en moyenne chaque mois 500 cyberattaques menaçantes lancées contre les installations de l’Otan », a en effet indiqué M. Stoltenberg. Ce qui représente une augmentation de 60% en un an. « Je suis particulièrement inquiet face à cette évolution », a-t-il ajouté, avant d’estimer nécessaire de « renforcer nos efforts » en matière de cyberdéfense.

Ce que fait d’ailleurs la France. En 2016, le ministère français de la Défense a déjoué pas moins de 24.000 attaques contre ses systèmes informatiques, soit quasiment deux fois plus par rapport à l’année précédente. D’où la création annoncée d’un commandement « cyber » (CYBERCOM) et l’élaboration d’une doctrine pour le cyberespace.

S’agissant des attaques ayant visé les réseaux de l’Otan, M. Stoltenberg a précisé qu’elles ne venaient pas de « personnes privées » mais qu’elles étaient « soutenues par des institutions étatiques d’autres pays » qu’il n’a pas cités.

En outre, a-t-il poursuivi, elles auraient pu « endommager l’état de préparation de la défense de l’Otan et entraver le travail de nos troupes armées » dans la mesure où « toutes les activités militaires sont maintenant basées aujourd’hui sur la transmission de données ». Et d’ajouter : « Si ça ne fonctionne pas, cela peut causer des dommages graves. »

Pour rappel, l’Otan est seule responsable de la sécurité de ses réseaux informatiques tandis que les Alliés le sont pour les leurs, lesquels doivent être compatibles entre eux et avec ceux de l’Alliance.

Cela étant, la Russie, accusée par les États-Unis d’avoir cherché à influencer la dernière élection présidentielle en visant les serveurs du Parti démocrate, a elle aussi fait part d’un « nombre croissant de tentatives venant de l’étranger visant à infliger des dommages aux systèmes informatiques russes. »

Selon le secrétaire général du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, ces tentatives incluent « des cyberattaques et la collecte non autorisée de données personnelles » et « impliquent l’utilisation d’opérateurs et de fournisseurs mondiaux d’internet. »

Il faut en effet savoir que, en vertu de la loi fédérale n°242, les entreprises sont contraintes de stocker, sur le territoire russe, toutes les données personnelles collectées en Russie. Cette exigence est contrôlée par un organisme, appelé « Roskomnadzor ».

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