La Syrie accuse encore Israël d’avoir bombardé la base de Mazzé, près de Damas

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Pour la seconde fois en un peu plus d’un mois, la base aérienne de Mazzé qui, située près de Damas, abrite les services de renseignement des forces aériennes syriennes, a été visée par des frappes d’origine indéterminée. Enfin pas pour tout le monde car pour l’agence officielle de presse Sana, Israël en serait responsable.

Ainsi, le 7 décembre, cette dernière, citant une source militaire syrienne, indiquait que l’armée israélienne avait « tiré plusieurs missiles sol-sol » à partir d’une position située à « l’ouest de Tall Abou Nada », soit depuis le plateau du Golann en direction de Mazzé. Les engins tirés devaient sans doute être missiles semi-balistiques LORA (LOng Range Attack) [.pdf], en dotation au sein de Tsahal. A priori, cette attaque n’avait pas fait de victime. Seul un incendie s’était déclaré dans le périmètre de la base.

Puis, ce 13 janvier, l’agence Sana a de nouveau fait état d’une attaque de la base de Mazzé. Et, encore une fois, elle a accusé Israël d’en avoir été à l’origine. « L’aviation israélienne a tiré plusieurs missiles dans la nuit » à partir du Golan sur l’aéroport de Mazzé, a-t-elle en effet affirmé, citant une source militaire.

Et d’ajouter que les « forces armées syriennes mettent en garde l’ennemi israélien contre les répercussions de cette agression flagrante et affirment leur intention de poursuivre la guerre contre le terrorisme jusqu’à l’éradication de ce fléau. »

Ce nouveau bombardement, à en croire Sana, aurait aussi provoqué des incendies. Mais d’après le quotidien saoudien al-Arabiya, il aurait fait plusieurs tués parmi des personnalités syriennes de haut rang. Une affirmation difficile à confirmer.

De son côté, et conformément à ses usages, l’état-major israélien n’a pas souhaité faire de commentaires sur ce qu’il s’est passé à Mazzé. Cela étant, depuis au moins 2013, Tsahal a effectué des dizaines de frappes en Syrie, que ce soit contre des convois du Hezbollah ou en riposte à des tirs contre ses positions sur le Golan. Des bases syriennes, suspectées d’abriter des armes destinées à la milice chiite libanaise ont même été visées.

Et la présence militaire russe en Syrie n’empêche pas l’armée israélienne de frapper. En octobre 2015, les états-majors russe et israélien avaient en effet convenu d’un accord pour leurs opérations aériennes respectives.

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