La Mauritanie et l’Arabie Saoudite ont signé un accord militaire

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Membre du G5 Sahel, la Mauritanie a signé un accord de coopération militaire avec l’Arabie Saoudite, notamment en matière d’échange d’informations « sécuritaires » et d’appui logistique, à l’occasion d’une visite à Nouakchott, le 4 janvier, de Mohammed ben Abdallah al-Ayech, le vice-ministre saoudien de la Défense.

« Le peuple mauritanien salue hautement les efforts déployés par le Royaume d’Arabie Saoudite pour protéger les lieux sacrés de l’Islam dont tous les musulmans sont fiers », a commenté, lors de la cérémonie de signature, Mamadou Bathia Diallo, le ministre mauritanie de la Défense. Selon ce dernier, son pays reste « entièrement disposé à appuyer le Royaume [saoudien] dans la réalisation de ce devoir. »

Pour rappel, la Mauritanie fait partie de la trentaine de pays membres de la coalition islamique antiterroriste, créée en décembre 2015 par le prince héritier Mohamed Selmane Ben Abdel Aziz, qui est aussi le ministre saoudien de la Défense.

Alors que son voisin malien est confronté à la menace jihadiste, la Mauritanie n’a plus connu de tentative d’attentat sur son sol depuis 2011. D’après des documents retrouvés dans le repaire d’Oussama ben Laden, à Abbottabad (Pakistan), il a été avancé que Nouakchott avait passé un pacte de non-agression avec al-Qaïda. Ce que le président Mohamed Ould Abdel Aziz a contesté dans un entretien donné en décembre au quotidien Le Monde.

Selon lui, si la Mauritanie est épargnée par les groupes jihadistes, c’est grâce à sa politique. « Nous avons […] combattu l’extrémisme pour couper les liens entre les terroristes basés à l’extérieur de notre territoire et les gens, ici, qui auraient pu être tentés de les rejoindre. Il nous a fallu désensibiliser ces jeunes lancés dans l’extrémisme, arrivés là, souvent, par désœuvrement », a-t-il expliqué, en mettant en avant les « volets sécuritaire, intellectuel et économique » de son action.

En outre, les forces armées mauritaniennes (FARIM) ont obtenu plus de moyens (véhicules, armes, munitions), avec un budget passé de 9 à 20 millions d’euros, et pu compter sur une coopération accrue avec la force française Barkhane ainsi que sur l’appui de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique.

Quant à l’accord signé avec Riyad, il porte plus précisément sur « formation militaire et l’échange d’informations sécuritaires » ainsi que sur « l’appui logistique, l’échange des visites et des expériences ainsi que sur les prestations médicales militaires. »

La coopération entre la Mauritanie et l’Arabie Saoudite pourrait s’intensifier à l’avenir. « L’accord sera le point de départ pour une coopération plus grande et plus profonde entre les deux pays », a en effet assuré le vice-ministre saoudien de la Défense.

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