L’État islamique revendique l’attaque contre une boîte de nuit à Istanbul

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Comme à Paris (Bataclan) et Orlando (Pulse), un lieu de fête a une nouvelle été pris pour cible par une attaque terroriste. Ainsi, le 31 décembre 2016, peu avant minuit, et malgré le déploiement de 17.000 policiers, un homme armé d’un fusil d’assaut a tiré sur les clients de la boîte de nuit « Reina », située au coeur d’Istanbul.

« D’une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An », a raconté Vasip Sahin, le préfet de la province d’Istanbul. Selon un dernier bilan, 39 personnes ont été tuées et 65 autres ont été blessées. Quant à l’assaillant, il a réussi à prendre la fuite.

La nature de la cible et le mode opératoire pouvaient laisser penser à une implication de l’État islamique (EI ou Daesh). Or, deux jours plus tard, l’organisation terroriste a revendiqué l’attaque de la boîte de nuit stambouliote, via une dépêche d’Amaq, son « agence » de presse.

Ainsi, l’EI accuse la Turquie d’être la « protectrice » et la « servante de la croix » et précise que l’auteur de l’attaque a utilisé des « grenades et son fusil d’assaut » pour transformer « la joie » des « chrétiens » qui fréquentaient l’établissement en « douleur ». Enfin, il indique que cet attentat a été commis en réponse aux opérations turques actuellement menée contre les jihadistes à Al-Bab, dans le nord de la Syrie.

Il est rare que l’EI revendique des attentats en Turquie, pays qu’il frappe régulièrement depuis juillet 2015. Ainsi, l’attentat suicide commis contre l’aéroport d’Istanbul, en juin 2016, n’a ainsi toujours pas été revendiqué par l’organisation jihadiste alors que, selon l’enquête, tout porte à croire qu’il en a été à l’origine.

D’ailleurs, selon le quotidien turc Hürriyet, les autorités turques pensent que l’auteur du massacre de la boîte de nuit « Reina » serait lié à la cellule de l’EI impliquée dans cette attaque contre l’aéroport d’Instanbul.

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