En 2016, les sous-marins nucléaires d’attaque français ont passé 1.000 jours en mer

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Ces dernières années, la disponibilité des six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la classe Rubis en service au sein de la Marine nationale, faisait débat, d’autant plus que ces navires commençaient alors à ressentir les effets de leur âge.

« Si ces SNA ont été prévus pour durer 20 ans, le Rubis en aura 38 quand il sera désarmé. Nous ne pouvons pas faire de miracles, mais nous savons encore entretenir les bâtiments anciens. Les industriels sont naturellement tournés vers l’avenir et le vieillissement, accepté dans le programme, nous oblige à conserver nous-mêmes une capacité d’entretien de nos vieux équipements », expliquait, en octobre 2014, l’amiral Bernard Rogel, l’ex-chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM).

En tout, malgré ces difficultés, la disponibilité des SNA a battu un record en 2016, avec 1.000 jours passés en mer. « Avec un niveau d’activité en hausse de plus de 10%, c’est la première fois depuis l’armement de ces bateaux qu’un tel taux de présence en mer est atteint », assure la Marine nationale, pour qui ce « record » est « la conséquence de fortes exigences opérationnelles qui ont nécessité l’engagement des SNA sur tous les théâtres d’opérations. »

Et cette activité représente un « taux d’effort moyen de près de 85% pour les équipages » de sous-mariniers, c’est à dire qu’ils ont passé « 85% de leur temps à la mer une fois qualifiés opérationnels ».

Les deux déploiements du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle ont contribué à cette activité opérationnelle importante, étant donné qu’un SNA est systèmatiquement sollicité pour en assurer la protection.

Les SNA servent aussi à collecter du renseignement près des zones d’intérêt, pister d’autres navires ou encore mener des opérations spéciales.

Généralement, deux à trois SNA doivent être opérationnels en même temps, dont un pour assurer la soutien d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) en patrouille. Les autres sont alors en qualification, en arrêt technique courant ou en arrêt technique majeur (ATM).

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