Une version améliorée de l’avion furtif chinois FC-31 Gyrfalcon a effectué son premier vol

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Alors que Lockheed-Martin, a été mis sous tension par Donald Trump, le futur 45e président des États-Unis, qui exige une baisse des coûts du programme « Joint Strike Fighter » (ou F-35 Lightning II), la Chine continue de développer deux projets similaires, à savoir le J-20 et le J-31, connu désormais sous l’appellation FC-31 Gyrfalcon.

S’agissant du J-20, une production de pré-série portant sur 4 exemplaires a été lancée en décembre 2015 par Chengdu Aircraft Industrial Corporation ltd. Soit 5 ans après le premier vol de cet avion présenté comme étant furtif. Et, en novembre, deux appareils de ce type ont effectué leur première démonstration publique, à l’occasion de l’édition 2016 du salon aéronautique de Zhuhai.

Quant au FC-31, son existence a été reconnue officiellement en 2012, peu avant le vol inaugural d’un premier prototype. Depuis, Shenyang Aircraft Corportation, son constructeur, a effectué plusieurs modifications sur cet appareil, au point que l’on peut parler d’une nouvelle version.

Ce FC-31 revu et corrigé a donc accompli son premier vol d’essai le 23 décembre. Selon Wu Peixin, un spécialiste de l’aviation cité par le quotidien officiel China Daily, ce nouvel appareil « semble avoir de meilleures capacités furtives, des équipements électroniques améliorés et une plus grande capacité de transport en terme de charge utile. » Et d’ajouter : « Par rapport au premier FC-31, beaucoup d’améliorations ont été apportées au deuxième prototype. Des changements ont été apportés à la cellule, aux ailes et à l’empennage vertical, ce qui le rend plus fin, plus léger et plus manœuvrable. »

D’après le même source, le FC-31 serait capable de voler à Mach 1,8 et de transporter 8 tonnes de munitions (donc 6 missiles dans une soute et 6 autres sous les ailes). Son rayon d’action serait de 1.250 km.

Visiblement, avec ce FC-31, qui a un air de famille avec le F-35 américain, l’objectif de Pékin est de gagner des parts de marché à l’exportation. « Je pense que l’avion a de belles perspectives commerciales », a ainsi affirmé Fu Qianshao, un expert en aéronautique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération (APL). « Mon expérience et mes connaissances me font estimer son prix à environ 70 millions de dollars, soit moitié moins que le F-35 Lightning II de Lockheed Martin aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.

Qui plus est, a-t-il continué, « les avions de chasse de quatrième génération Typhoon d’Eurofighter et Rafale de Dassault coûtent environ 100 millions de dollars, ce qui signifie que l’on peut dépenser beaucoup moins pour obtenir un avion de combat furtif de cinquième génération. »

Pour Li Yuhai, le directeur général adjoint du groupe Aviation Industry Corporation of China (AVIC), l’enjeu, avec le FC-31 est de « mettre un terme aux monopoles de certaines nations sur le chasseur de cinquième génération. » En réalité, il n’y a que deux pays qui disposent d’avions furtifs : les États-Unis, avec le F-22 et le F-35, et la Russie, qui développe le Soukhoï T-50 PAK FA, en collaboration avec l’Inde.

Or, les États-Unis n’ont vendu le F-35 qu’à leurs alliés les plus proches, le F-22 n’ayant jamais été proposé à l’exportation. Pour la Russie, un objectif ambitieux a été fixé puisqu’il s’agirait de produire jusqu’à 1.000 T-50 et d’en exporter au moins 550.

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