Canberra et Paris ont signé l’accord-cadre relatif aux futurs sous-marins australiens

shortfin-barracuda-20160427

Après la signature d’un premier contrat de conception et, plus tôt ce mois-ci, d’un accord de partage d’informations classifiées, Canberra et Paris ont définitivement scellé, ce 20 décembre, le « méga-contrat » visant à livrer à la marine australienne 12 sous-marins océaniques à propulsion classique de type Shortfin Barracuda.

Pour rappel, en avril, et dans le cadre d’un appel d’offres visant à renouveler sa flotte de sous-marins Collins, Canberra avait fait part de son choix en faveur de la proposition soumise par DCNS, aux dépens de l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et d’un consortium japonais emmené par Mitsubishi Heavy Industries. Le montant de ce programme est estimé à 34 milliards d’euros, dont environ un tiers reviendra au groupe américain Lockheed-Martin, qui fournira les systèmes de combat de ces futurs submersibles.

Les ministres de la Défense des deux pays – Jean-Yves Le Drian et Marise Payne – ont en effet signé un accord fixant le cadre des relations entre les gouvernements français et australiens « nécessaire au développemebt de la future flotte de sous-marins » de la Royal Australian Navy (RAN).

« Cet accord historique consacre l’importance et la profondeur des relations de Défense entre la France et l’Australie et constitue une avancée majeure pour le programme des futurs sous-marins », a commenté la ministre australienne de la Défense.

« Cet accord constitue un jalon important dans l’approfondissement de notre relation bilatérale, notamment dans les domaines de la coopération opérationnelle entre nos deux marines ou ceux dans les investissements dans l’innovation et la technologie », a souligné M. Le Drian.

Concrètement, le texte signé par Paris et Canberra autorise les transferts de savoir-faire, de connaissances et de technologies à l’industrie et au grouvernement australiens afin de leur permettre « d’atteindre et de soutenir une capacité sous-marine souveraine. »

« Soutenant le partenariat de long terme ente l’Australie et DCNS pour la conception et la construction des futurs sous-marins, l’accord reconnait l’importance d’optimiser l’implication de l’industrie australienne dans le programme des futurs sous-marins, incluant l’approfondissement des partenariats entre les fournisseurs de défense français et australiens. Cela entrainera en Australie de l’innovation, la création d’emplois et une dynamique de croissance », explique en effet le ministère français de la Défense.

Lors de son séjour en Australie, M. Le Drian va inaugurer, à Adelaïde, un bâtiment de DCNS Australia qui abritera 250 à 300 ingénieurs. Le contrat australien, avec ses 4 millions d’heures de travail permettra de pérenniser, en France, entre 3.000 et 4.000 emplois chez DCNS et ses sous-traitants et va mobiliser 2.800 salariés en Australie.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]