L’Otan prône plus de coopération avec l’UE pour préserver la relation transatlantique

General view of the meeting

Alors qu’il briguait la Maison Blanche, Donald Trump critiqua l’Otan à plusieurs reprises, estimant qu’il devait y avoir un partage plus équitable du « fardeau » entre les États-Unis et les autres Alliés. En outre, il laissa entendre qu’une intervention militaire américaine pour défendre l’un des membres de l’organisation en cas d’attaque ne serait plus automatique.

Aussi, la victoire de M. Trump, le 8 novembre dernier, a plongé plusieurs responsables européens dans l’incertitude d’autant plus qu’elle a ravi le Kremlin. Faut-il s’attendre, dans ces conditions, à une remise en cause du lien transatlantique?

« Les liens UE-USA sont plus profonds que n’importe quel changement politique. Nous allons continuer à travailler ensemble, en redécouvrant la force de l’Europe », avait commenté Federica Mogherini, Mme le Haut-représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, après l’élection de M. Trump.

Même chose pour Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, qui souligna alors l’importance du « leadership de Washington » face « à un nouvel environnement sécuritaire difficile, notamment en ce qui concerne la guerre hybride, les cyberattaques, la menace du terrorisme. »

Cela étant, le meilleur moyen de dissiper les inquiétudes causées par l’élection de M. Trump est d’appliquer le fameux proverbe « aide-toi et le Ciel t’aidera » et d’anticiper ce que pourrait être la prochaine politique étrangère américaine.

« Des questions ont été posées quant à la force des liens transatlantiques. Et la meilleure manière de répondre à ces questions est de renforcer la coopération entre l’Otan et l’Union européenne », a ainsi déclaré M. Stoltenberg, ce 6 décembre, à l’occasion d’une réunion des 28 ministres des Affaires étrangères de l’Alliance.

Au cours de cette réunion, les ministres devaient approuver un catalogue d’une quarantaine de mesures visant justement à renforcer cette coopération entre l’UE et l’Otan en matière de lutte contre le terrorisme, de cybercriminalité, d’exercices militaires sur la guerre hybride, ou encore de mutualisation de moyens.

« Nous passons du stade des déclarations à celui des actions concrètes. Les alliés vont approuver plus de 40 propositions pour approfondir la coopération dans sept secteurs clés », a fait valoir M. Stoltenberg. « C’est plus important que jamais, notamment parce que nous devons faire face à de nouveaux types de menaces, qui conjuguent des moyens militaires et non militaires », a-t-il ajouté, en faisant référence aux menaces dites hybrides.

Bien qu’ils ne sont pas membres de l’Otan (mais de l’UE), la Suède et la Finlande ont d’ailleurs été conviées à cette réunion en raison de leur proximité géographique avec la Russie et des intimidations militaires russes dont ils sont la cible.

D’ailleurs, a rappelé M. Stoltenberg, un exemple de cette coopération entre l’Otan et l’UE est le centre européen d’excellence de lutte contre les menaces hybrides, qui verra le jour l’an prochain à Helsinki.

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