Un avion ISR loué par la DGSE s’est écrasé à Malte
En juillet, trois sous-officiers du Service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) avaient perdu la vie dans la chute d’un hélicoptère Mil Mi-35 de l’Armée nationale libyenne – commandée par le général Haftar – à Benghazi.
Et la communauté française du renseignement vient d’être une nouvelle endeuillée avec l’accident au décollage, ce 24 octobre à Malte, d’un avion ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) de type Fairchild Metroliner Mark III, loué pour les besoins de la DGSE et de la DRM [Direction du renseignement militaire, ndlr] à la société CAE Aviation.
L’appareil, un bimoteur immatriculé « N577MX » et mis service en 1983, devait effectuer une mission au-dessus de la Libye. Ses 5 occupants, tous de nationalité française, n’ont pas survécu.
Ce que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a partiellement confirmé. « Un avion de reconnaissance léger appartenant à la société CAE Aviation et effectuant des missions de reconnaissance en Méditerranée pour le compte du ministère de la Défense s’est écrasé ce matin (…) sur l’aéroport de Luqa à Malte, lors du décollage », a-t-il expliqué, via un communiqué. « La chute de l’appareil a causé la mort des cinq personnels présents à bord : trois relevant du ministère de la Défense et deux salariés du contractant privé », a-t-il ajouté.
Selon l’entourage du ministre, les trois « personnels relevant du ministère de la Défense » ne sont « pas tous » des militaires, sans donner d’autres détails, les familles des victimes n’ayant pas encore été toutes prévenues. Cela étant, il est donc probable qu’ils fassent partie de la DGSE.
Une enquête interne a été ouverte au sein du ministère de la Défense, en coordination « avec les autorités locales », afin de déterminer les causes de cet accident.
D’après les autorités maltaises, « des information officielles, des images et des témoins, dont trois militaires maltais se trouvant dans les casernes alentour et deux pilotes civils ont clairement indiqué qu’il n’y avait pas eu d’explosion avant l’impact ».