Le général Bosser donne les raisons du choix en faveur du fusil HK-416 pour remplacer le FAMAS

hk416-20160912

L’an passé, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), avait dit qu’il voulait avoir son mot à dire sur l’arme individuelle future (AIF), c’est à dire fusil d’assaut devant remplacer le FAMAS. Et cela afin de « ne pas imposer à nos soldats une arme dont je ne veux pas. »

Un an plus tard, et même si un concurrent malheureux de l’appel d’offres lancé par la Direction générale de l’armement (DGA), en l’occurrence FN Herstal, a déposé un recours devant la Conseil d’État, le ministère de la Défense a annoncé que le successeur du FAMAS serait le fusil d’assaut allemand HK-416 de l’industriel allemand Heckler&Koch.

Lors de sa dernière audition devant les députés de la commission de la Défense, le CEMAT a justifié le choix du HK-416 (signe qu’il a eu effectivement son mot à dire). Tout d’abord, il a donné un chiffre qui fera réagir : « remplacer 6 chargeurs de FAMAS, c’est le même prix qu’un HK-416″… Mais là n’est évidemment la raison du choix en faveur du fusil allemand.

S’il a été choisi, a fait valoir le général Bosser, c’est tout simplement parce qu’il « était le meilleur sur le marché ». En outre, le HK-416 « représente à nouveau un gain en termes de sécurité » par rapport à celui obtenu par le FAMAS « sur le pistolet-mitrailleur et le FSA (fusil semi-automatique de 7,5 mm) ».

En outre, a poursuivi le CEMAT, les « munitions du FAMAS étaient particulières », d’abord « fabriquées en France avec un métal de qualité spéciale pour l’étui. » Mais « dès que l’on a dû s’approvisionner à l’étranger avec des munitions standards, on a commencé à avoir des problèmes. » Ce qui ne sera plus le cas avec le HK-416, étant donné que sa « compatibilité sera totale avec les munitions de l’OTAN. » Et d’insister : « N’importe où dans le monde, on pourra prendre de la 5,56 mm et tirer avec ce fusil. »

« On pourra aussi tirer des grenades à fusil, en tir tendu, et des grenades de 40 mm. Et au lieu d’avoir, comme aujourd’hui, six chargeurs à 25 cartouches, on en aura dix à 30 cartouches, ce qui va accroître l’autonomie de nos soldats », a encore fait valoir le CEMAT, qui a souligné ce qui lui apparaissait le plus important au moment du choix : le fait que le HK-146 est « un fusil avec une crosse réglable télescopique, avec un bipied, une sangle adaptée, avec des rails qui permettent d’installer toutes les aides de visée dont nous avons besoin. »

Enfin, le général Bosser n’a pas manqué de relever que l’acier du canon du HK-416 « sera fabriqué en France, et que cela représente 30 % du coût de l’arme », ce qui n’est pas négligeable.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]