DCNS présente SMX 3.0, un concept de sous-marin à la pointe de la technologie numérique

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Comme tous les deux ans, le constructeur naval DCNS présente un nouveau concept de sous-marin à l’occasion du salon Euronaval, le dernier ayant été le « SMX Ocean », lequel a inspiré le « Shorfin Barracuda », récemment commandé à 12 exemplaires par l’Australie.

En général, ces concepts régulièrement dévoilés par DCNS ne répondent pas à des besoins opérationnels exprimés par un état-major : il s’agit, en effet, de démontrer ce qu’il est possible de faire sur le plan technologique.

Ainsi en est-il du SMX 3.0, qui, selon DCNS, est adapté à la « génération Z », c’est à dire celle qui a grandi en même temps que l’émergence de ce que l’on a appelé, pendant un temps, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Sur le plan extérieur, le SMX 3.0 ne présente pas d’évolution majeure. D’un déplacement de 3.000 tonnes, il dispose toutefois de formes hydrodynamiques et d’un revêtement de masquage qui lui donnent un discrétion acoustique « inégalée », explique DCNS. En outre, il est doté d’un système de lancement vertical polyvalent pouvant être utilisé pour la mise en oeuvre de drones ou lancer des missiles.

Mais l’essentiel est à l’intérieur de ce sous-marin, lequel intègre les dernières technologies numériques pour une « efficacité opérationnelle renforcée et une grande souplesse d’emploi ».

D’ailleurs, SMX 3.0 fait référence au Web 3.0, un concept qui fait appel à des technologies comme l’Internet des objets, le cloud computing, le big data, le Web 3D (diffusion de contenus 3D temps réel) et le Web sémantique (qui permettra de trouver, partager et combiner l’information plus facilement).

Avec la collaboration avec Dassault Systèmes, DCNS a donc intégré ces technologies pour, d’abord, offrir, à bord du SMX 3.0, un « confort de vie adapté à une nouvelle génération de femmes et d’hommes connectés ». « Les systèmes informatiques à bord sont dorénavant complètement interconnectés, robustes, sûrs, rapides et évolutifs », explique l’industriel.

L’un des enjeux sera de stocker et d’exploiter les plusieurs milliers de téraoctets de données générées quotidiennement. Pour cela, DCNS a développé des « solutions digitales offrant plus de réactivité et de fonctionnalités » afin de permettre aux opérateurs de « se concentrer encore plus sur les fonctions à forte valeur ajoutée. » C’est ainsi que les systèmes de combat ou de conduite ont été « imaginés autour d’interfaces hommes/machines (IHM) plus efficaces, intuitives et fluides. » Ainsi, l’équipage, « toujours mieux informé », sera en mesure « d’intervenir à tout moment sur les systèmes » du sous-marin.

Qui dit navire hautement automatisé dit aussi vulnérabilité plus grande aux cybermenaces. D’après DCNS, le SMX 3.0 diposera de capacités accrues en la matière. Et grâce à des systèmes de traitement de base de données, les performances de ses senseurs seront « considérablement améliorées ».

Le SMX 3.0 étant un sous-marin à propulsion classique, DCNS a prévu de le doter d’un système de propulsion anaérobie AIP FC2G (Air Independant Propulsion Fuel Cell Second Generation) utilisant la technologie des piles à combustible.

Enfin, et c’est l’une des technologies entrant dans la définition du Web 3.0, l’Internet des objets (ou objets connectés) facilitera la maintenance de ce sous-marins, grâce à un diagnostic en temps réel de son état. « L’ensemble est supporté par une infrastructure informatique embarquée construite sur le principe des data centers du domaine civil, dont la résilience a été renforcée », explique encore DCNS.

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