L’Inde envisage l’acquisition de frégates et de batteries de défense aérienne S-400 auprès de la Russie

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Le président russe, Vladimir Poutine, est sans doute reparti de Goa, où il a assisté, le 15 octobre, à un sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) avec le sentiment du devoir accompli. Qualifié de « vieil ami » par le Premier ministre indien, Narendra Modi, le chef du Kremlin a obtenu la signature de plusieurs accords dans les domaines de l’énergie et de l’armement pour un montant de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Ainsi, l’Inde envisage de se doter de 5 exemplaires du système de défense aérienne russe S-400 « Triumph » (code Otan : SA-21 Growler), dont une batterie a été déployée en Syrie, précisément sur la base aérienne de Hmeimim. Cette commande dépasserait les 5,5 milliards de dollars.

Le S-400 fonctionne avec des radars multi-fréquences à antennes actives (bandes VHF, L, X). Doté de 72 missiles, il est en mesure de suivre près de 80 cibles potentielles et d’interdire toute approche jusqu’à 400 km de sa position. Même s’il a été rapporté que la Chine en a acquis quelques exemplaires, cela ne semble donc guère gêner New Delhi…

Cela étant, maintenant que l’accord a été signé, il reste encore à en négocier les modalités qui seront ensuite validées contractuellement, ce qui « prendra un certain temps », a souligné le quotidien Times of India. Et cela vaut aussi pour les 4 frégates de la classe Grigorivich (Projet 11356) qu’espère obtenir la marine indienne pour 4 milliards de dollars.

Ces navires, dérivés de la frégate de classe Talwar (l’Indian Navy en possède 6 exemplaires), ont été conçus pour des missions de lutte anti-surface, anti-sous-marine et de défense aérienne. A priori, deux de ces bâtiments devront être construits en Inde.

Toujours dans le domaine naval, il a aussi été question d’un accord pour la location d’un second sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) russe à la marine indienne, le premier étant l’INS Chakra (ex-K-152 Nerpa), de la classe Akula.

Enfin, New Delhi et Moscou ont scellé la vente de 200 hélicoptères légers Kamov Ka-226T, destinés à remplacer les Cheetah (Alouette II) et les Chetak (Alouette III) encore en service dans les forces armées indiennes. Les 60 premiers exemplaires seront acquis « clés en main » (c’est à dire qu’ils seront fabriqués en Russie) tandis que les autres seront assemblés par Hindustan Aeronautics Ltd (HAL) en Inde. La commande devrait être honorée d’ici 9 ans.

Cependant, cette vente de Ka-226T à l’Inde profitera à l’industrie française : ces hélicoptères sont en effet chacun équipés de deux turbines « Arrius 2G1 » fournis par le motoriste Turbomeca.

Pendant longtemps, la Russie a été le premier fournisseur de l’Inde en matière d’équipements militaires. Mais, ces dernières années, cette position s’est effritée, New Delhi ayant commandé des matériels américains (avions de transport C-130J Hercules, P-8 Poseidon, hélicoptères Apache, etc…)

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