La Pologne promet un nouvel appel d’offres pour des hélicoptères militaires

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Après la « grosse colère » de Tom Enders, le patron d’Airbus, après l’abandon des discussions avec Varsovie pour la livraison de 50 hélicoptères Caracal, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a lui exposé ses griefs à l’égard du gouvernement polonais lors du Conseil des ministres de ce 12 octobre.

M. Le Drian est intervenu « pour déplorer, constater la manière inacceptable dont la Pologne a remis en cause un accord qui avait été signé sur les hélicoptères Caracal » d’Airbus Helicopters, a rapporté Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, et alors que le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, a annoncé la commande, auprès de Sikorsky (filiale de Lockheed-Martin), de 21 hélicoptères S-70 Black Hawk, un concurrent direct du H225M Caracal, Varsovie a indiqué qu’un nouvel appel d’offres sera prochainement lancé et qu’Airbus Helicopters pourra y participer.

« Pour consoler le groupe Airbus, je peux dire seulement qu’un nouvel appel d’offres sur des hélicoptères sera lancé et qu’il y aura la possibilité d’y participer », a en effet affirmé Rafal Bochenek, le porte-parole du gouvernement polonais, sans plus de précisions.

Cela étant, les besoins de l’armée polonaise dans le domaine des hélicoptères de manoeuvre serait évalué entre 50 et 70 machines.

Mais il ne faut non plus perdre de vue un autre appel d’offres, portant cette fois sur l’acquisition d’hélicoptères d’attaque devant remplacer les Mil Mi 24 hérités de la période soviétique. Là, quatre industriels sont sur les rangs : Airbus Helicopters (Tigre), Bell Helicopters (AH1Z Viper), AgustaWestland (A129 Mangusta) et Turkish Aerospace Industries (T129 Atak).

Quoi qu’il en soit, le porte-parole du gouvernement polonais a répété les reproches faits à Airbus Helicopters dans le cadre des discussions concernant l’achat des 50 Caracal, en mettant l’accent sur l’insuffisance des compensations industrielles (offset) proposées. Pour rappel, l’industriel a affirmé que le montant des investissements promis à Varsovie allaient au-delà des 100% de la valeur du contrat.

« Dommage que les courriers avec de tels arguments sont écrits après la fin des négociations car ce genre d’information n’est inscrit dans aucun des documents officiels présentés par Airbus », a lancé M. Bochenek, en référence à une lettre ouverte publiée la veille par Guillaume Faury, le Pdg d’Aibus Helicopters.

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