Libye : L’opération américaine contre l’EI à Syrte dure plus longtemps que prévu

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Le 1er août, à la demande du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), les ֤États-Unis lançaient l’opération Odyssey Lightning afin d’appuyer l’offensive des forces gouvernementales visant à chasser les jihadistes de l’État islamique (EI) de Syrte.

C’est ainsi que, depuis, les avions AV-8 Harrier II et les hélicoptères AH1W SuperCobra du 22nd Marine Expeditionary Unit, embarqués à bord du navire d’assaut amphibie USS Wasp, effectuent régulièrement des frappes contre les positions tenues par les jihadistes.

Dans un premier temps, ces derniers ont été contraints de céder du terrain aux forces gouvernementales, ces dernières ayant toutefois subi de lourdes pertes (il est question de 450 tués et de 2.500 blessés). Seulement, acculé dans un réduit situé dans l’est de la ville, l’EI continue d’opposer une vive résistance.

Le 2 octobre, des combats ont ainsi fait 18 morts alors que, la veille, l’aviation loyaliste avait « préparé le terrain à l’avancée des troupes » vers la position défendue par les jihadistes. En outre, de leur côté, les avions et les hélicoptères de l’US Marine Corps (USMC) ont également multiplié les sorties. À noter que, le même jour, un journaliste néerlandais, Jeroen Oerlemans, a perdu la vie alors qu’il couvrait la bataille pour un hebdomadaire belge.

Alors qu’elle ne devait pas durer (l’affaire devait être pliée en quelques semaines), l’opération Odyssey Lightning vient d’entrer dans son troisième mois. Pourtant, le 2 septembre, un porte-parole du Pentagone avait assuré qu’il n’y aurait plus d’EI à Syrte « d’ici peu ».

En réalité, le rythme des opérations est donné par les forces du GNA, qui procèdent par à-coups, c’est à dire qu’il y a des périodes relativement longue de calme entre chaque nouvel assaut. En août et en septembre, le 22nd Marine Expeditionary Unit a ainsi effectué près de 200 frappes.

« Nous sommes maintenant dans la dernière partie de la ville, la plus dense », a de nouveau affirmé, le 3 octobre, le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. « Il est très difficile de prendre ces positions de snipers avec quoi que ce soit d’autre que des frappes aériennes », a-t-il expliqué.

 

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