Le porte-avions Charles de Gaulle a commencé ses opérations contre l’EI

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Pour son troisième déploiement en deux ans, le porte-avions Charles de Gaulle a commencé, ce 30 septembre, ses opérations contre l’État islamique (EI ou Daesh). Au moins 8 des 24 Rafale M de son groupe aérien embarqué (GAé) ont en effet été catapultés depuis son pont d’envol pour des missions qui n’ont pas été précisées (reconnaissance ou frappe).

Le groupe aéronaval constitué autour du Charles-de-Gaulle (Task Force 473) a pris position en Méditerranée orientale, où, par ailleurs, le porte-avions russe Amiral Kouznetsov est attendu prochainement afin de « renforcer les capacités militaires » du contingent envoyé par Moscou en Syrie.

La défense aérienne de la TF-473 est assurée par les frégates Cassard (type 70) et Chevalier Paul (classe Horizon) ainsi que par le destroyer américain USS Ross (classe Arleigh Burke). Les capacités de lutte anti-sous-marines reposent par un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et les frégates Jean de Vienne et Augsburg, cette dernière étant fournie par la Deutsche Marine. Enfin, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne complète le dispositif.

Avec l’arrivée de la TF-473, les moyens aériens français engagés dans la coalition anti-EI sont triplés étant donné que l’armée de l’Air dispose déjà de 12 Rafale, basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis. En outre, ce sont désormais plus de 4.000 militaires français qui participent à l’opération Chammal (sans compter les forces spéciales).

Selon toute vraisemblance, le déploiement du porte-avions Charles de Gaulle, qui permettra de « renforcer nos capacités de renseignement » et « améliorer l’information des forces qui seront amenées à reprendre le territoire de Mossoul » devrait être de courte durée, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ayant assuré devant les parlementaires, en juillet, qu’il se terminerait à la fin du mois d’octobre. Par la suite, le navire sera immobilisé pendant 18 mois pour son second arrêt technique majeur.

Depuis le début des opérations contre l’EI, l’aviation française a effectué 857 frappes aériennes au cours desquels 1.468 positions jihadistes ont été détruites, ce qui représente 5% du total des frappes de la coalition, l’essentiel ayant été assuré par les forces aériennes américaines (11.830 frappes).

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