Placement en détention requis pour un militaire impliqué dans un vol d’armes à Istres
On en sait plus sur le vol d’armes commis la semaine passée dans l’enceinte de la base aérienne 125 d’Istres. Ainsi, le parquet de Marseille a ouvert, ce 26 septembre, une information judiciaire concernant cette affaire et requis le placement en détention de quatre personnes impliquées, dont celui d’un caporal-chef, pour des faits présumés « d’association de malfaiteurs en vue de commettre un vol en bande organisée, de recel, de violation de consignes en état d’urgence par militaire, de détention et de cession illégales d’armes de catégorie A et B. »
Selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, le vol de quatre caisses contenant « contenant des carcasses d’armes de poing et d’épaule, des pièces de sécurité, ainsi que divers matériels techniques » a été commis entre le 17 et le 20 septembre. Le forfait ayant été rapidement constaté, l’enquête menée par les gendarmes de la Section de recherche de Marseille et ceux de la Gendarmerie de l’Air a été rapide.
« Les recherches se sont rapidement orientées en direction d’un caporal-chef en charge du fret et ayant à ce titre accès au lieu sécurisé de stockage des armes et de trois personnes de son environnement proche dont une femme », a précisé le procureur. En outre, diverses pièces de sécurité rendant inutilisables certaines armes volées ont été saisies lors des perquisitions. La piste du grand banditisme est privilégiée par les enquêteurs.
Le militaire du rang impliqué dans cette affaire et ses trois complices présumés attendent désormais la décision d’un juge d’instruction, à qui il revident de les mettre – ou non – en examen. Quant à leur possible détention, elle sera décidé par un juge des libertés. En outre, une enquête de commandement a été également ouverte.
Les vols d’armes sont relativement rares. Outre les affaires de Foix (1981) et celle de Miramas (2015), suite à laquelle de nouvelles mesures de sécurité ont été prises, l’on peut citer celle de la disparition d’un FAMAS et d’une mitrailleuse Minimi, lors d’un bivouac du 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), en décembre 2011. Après un an de vaines recherches, la justice a prononcé un non-lieu, mettant ainsi un terme aux investigations.
Photo : Entrée de la BA 125 (c) Amicale des commissaires de l’air et commissaires des armées/air