L’EI suspecté d’avoir lancé une attaque chimique contre les forces américaines en Irak

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Il y a quelques mois, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, évoquait la possibilité d’une attaque chimique menée par l’État islamique (EI ou Daesh) contre les militaires occidentaux affectés auprès des forces de sécurité irakiennes (FSI) et des combattants kurdes. Et il est probable qu’un tel scénario s’est produit près de la base de Qayyarah, récemment reprise aux jihadistes, le 20 septembre.

Ainsi, selon un responsable du Pentagone, des investigations sont actuellement en cours pour déterminer si une roquette, tombée à quelques centaines de mètres de militaires américains en train de préparer la base de Qayyarah en vue de la reconquête de Mossoul, contenait ou non du gaz toxique.

Des fragments de la roquette tirée présenteraient en effet des traces d’une substance suspecte, « semblable à du goudron, noire et huileuse. » Un premier examen a conclu que la munition avait contenu du gaz moutarde (ypérite) mais des tests ultérieurs ont infirmé ce résultat. D’autres analyses plus complètes sont en cours.

Quoi qu’il en soit, 24 heures après l’attaque, aucun soldat américain « ne des cloques ou quoi que ce soit du même genre », a assuré le responsable du Pentagone.

Puissant vésicant, le gaz moutarde attaque les voies respiratoires et, au contact de la peau, provoque une réaction cutanée sous forme de cloques au bout de quelques heures si aucun traitement n’est administré.

Ce ne serait pas la première fois que l’EI est accusé d’avoir utilisé du gaz moutarde. Le rapport remis en août au Conseil de sécurité des Nations unies par le Joint Investigative Mechanism (JIM) avait confirmé l’emploi de ce type d’agent chimique par les jihadistes lors d’une attaque à Marea, dans la province d’Alep, en Syrie.

Ces derniers jours, au moins deux cas similitaires ont été rapportés via les réseaux sociaux. Du gaz moutarde aurait en effet été utilisé par l’EI lors de l’attaque, le 16 septembre, des villages d’Afrin et d’Harbal, situés dans la province d’Alep.

Ces attaques ont eu lieu dans les jours qui ont suivi la destruction, par un bombardement de la coalition anti-EI, d’une ancienne usine pharmaceutique transformée par l’EI en centre de production de munitions au chlore et au gaz moutarde.

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