Le ministre malien de la Défense limogé après l’attaque jihadiste de la localité de Boni
Suite à l’attaque jihadiste de la localité de Boni, située dans la région de Mopti, au sud de Tombouctou et de Gao, le ministre malien de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, a été limogé pour être remplacé par Abdoulaye Idrissa Maïga, jusque-là ministre de l’Administration territoriale.
Ce ramaniement au sein du gouvernement malien vient après une vague d’attaques commises dans le centre du pays contre les Forces armées maliennes (FAMa).
« Pour le président, il y a eu des erreurs dans le dispositif sécuritaire au centre et c’est le premier responsable du ministère de la Défense qui doit payer, même pour tous les autres », a ainsi expliqué, à RFI, un proche d’Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l’État malien.
Le limogeage de M. Coulibaly a été décidé après que les FAMa ont repris le contrôle de Boni, jusqu’alors contrôlée par un groupe présumé jihadiste.
« Les jihadistes ont quitté Boni dans la nuit de vendredi à samedi, et aujourd’hui [3 septembre] vers 8 heures, l’armée malienne est revenue prendre le contrôle de la ville », a en effet confié une source de sécurité malienne, rapporte l’AFP.
La veille, les assaillants avaient attaqués les bâtiments administratifs de la ville sans rencontrer de résistance, la garnison malienne s’étant repliée vers Douentza.
L’information a été confirmée par une source au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). « Deux hélicoptères de la mission de l’ONU ont survolé ce samedi la ville de Boni, en soutien à l’armée malienne qui contrôle actuellement la localité », a-t-elle affirmé.
Visiblement, les jihadistes présumés ont quitté la ville avant l’arrivée des militaires maliens, en emmenant avec eux un élu municipal, qu’ils accusent d’avoir donné des renseignements aux FAMa.
Photo : archive (c) Ministère de la Défense
