En un mois, les forces américaines ont effectué plus de 100 frappes contre l’EI en Libye

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Le 1er août, à la demande de Tripoli, les États-Unis ont lancé l’opération Odyssey Lightning afin d’apporter un appui aérien aux forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA), alors engagées depuis trois mois dans de violents combats visant à reprendre la ville de Syrte à la branche libyenne de l’État islamique.

Pour cette opération, le Pentagone a mobilisé les éléments du 22nd Marine Expeditionary Unit (MEU), une unité qui, à bord du navire d’assaut amphibie USS Wasp, met notamment en oeuvre des avions AV-8 Harrier II et des hélicoptères d’attaque AH1W SuperCobra. Des drones MQ-9 Reaper ont aussi été sollicités.

Depuis le début de cette implication américaine en Libye, les jihadistes de l’EI ne contrôlent plus qu’un quartier de Syrte. Et cela alors qu’ils ont opposé une vive résistance aux forces du GNA, ces dernières ayant perdu plus de 400 tués dans leurs rangs. En outre, elles ont eu environ 2.500 blessés, ce qui fait autant d’hommes mis hors de combat.

Pour venir à bout de ces jihadistes, dont les effectifs sont évalués à 200 combattants, tout au plus, les avions et les hélicoptères de l’USS Wasp ont déjà effectué 108 frappes en un mois, ce qui a permis aux forces du GNA de reprendre leur progression dans la ville.

Pour autant, l’affaire n’est pas encore terminée car les derniers jihadistes acculés dans un quartier de Syrte « vendront chèrement leur peau », a estimé le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. « Il va y avoir des combats difficiles », a-t-il ajouté, avant d’assurer qu’il « n’y aura plus d’EI à Syrte d’ici peu. »

Aussi, l’opération américaine va encore durer pour au moins quelques semaines de plus. Selon Fox News, le président Obama l’aurait en effet prolongée au moins d’un mois supplémentaire.

Mais l’engagement des forces américaines en Libye devrait aller au-delà de la reprise de Syrte. « C’est une possibilité » même si « nous n’avons pas vu beaucoup d’autres endroits » en Libye ou l’EI tente de s’implanter, a affirmé le capitaine de vaisseau Davis.

Cela étant, lors d’une visite à l’état-major de l’US Africom, à Stuttgart, la semaine passée, le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, a dit souhaiter une implication américaine plus forte, via une contribution au renforcement des capacités militaires libyennes et un partage des informations.

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