La Libye a été débarrassée de ses dernières armes chimiques

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En juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté une résolution autorisant les États membres à « acquérir, transporter et détruire les armes chimiques recensées en Libye afin de garantir leur élimination dans les meilleurs délais et conditions de sécurité. »

Cela a pu alors sembler surprenant dans la mesure où, en février 2014, le ministre libyen des Affaires étrangères, qui était alors Mohamed Abdelaziz, avait affirmé que son pays était « devenu totalement exempt d’armes chimiques utilisables susceptibles de présenter une menace potentielle pour la sécurité. »

En réalité, cette affirmation n’était que partiellement vraie. Si, effectivement, le stock libyen de gaz moutarde (ypérite) fut évacué et détruit, suite à l’adhésion, en 2004, de Tripoli à l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), il restait encore à traiter le cas d’autres substances classées en catégorie 2 (celle des précurseurs chimiques). D’où la résolution 2298 votée le mois dernier.

La question était alors sensible étant donné le risque de voir tomber ces substances dans les mains de la branche libyenne de l’État islamique (EI). Et cela d’autant plus qu’elles étaient alors stockées à 200 km au sud de Syrte, l’ancien « fief » des jihadistes.

Mais désormais, cette menace est écartée. D’après des responsables libyens, ces substances viennent d’être embarquées à bord d’un navire danois. « Toutes les armes chimiques ont été expédiées hors du pays », a annoncé, auprès de l’AFP, Moussa ek-Koni, l’un des vice-Premier ministres du gouvernement libyen d’union nationale (GNA). Leur disparition « est une bonne nouvelle pour la Libye, la paix (dans ce pays) et nous remercions tous les pays qui ont participé » à l’opération, a-t-il ajouté.

Si Copenhague a indiqué ne pas être en mesure de confirmer cette information, le ministère allemand de la Défense a précisé qu’il est question « d’environ 500 tonnes de produits chimiques toxiques qui seront détruits à Munster en Allemagne » par une entreprise qui a déjà été sollicitée pour la destruction des armes chimiques déclarées par Damas.

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