L’aviation française a tiré une dizaine de missiles SCALP lors d’un raid contre l’EI en Syrie

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Les avions de l’armée de l’Air engagés dans l’opération Chammal effectuent relativement peu de raids contre l’État islamique (EI ou Daesh) en Syrie, leur action se concentrant davantage dans le nord de l’Irak. Mais quand ils vont frapper les jihadistes dans leur bastion syrien de Raqqah, ils y mettent le paquet.

En effet, le 21 août, 4 Rafale (venus des Émirats arabes unis) ainsi que 4 Mirage 2000 et 1 avion de patrouille maritime Atlantique 2 (*) (basés en Jordanie) ont pris part à un raid aérien contre un centre de stockage et de maintenance d’armements lourds de l’EI à Raqqah. Au total, il aura fallu une dizaine de missiles de croisière SCALP pour détruire cette cible, située au coeur du dipositif de l’organisation jihadiste.

Le recours au missile de croisière SCALP peut s’expliquer par la nature des infrastructures à détruire. En effet, ce type de munition permet de viser, avec une extrême précision, des sites fortement défendus à distance de sécurité, c’est à dire sans s’exposer à d’éventuelles menace anti-aériennes.

En outre, comme il n’était prévu de moderniser qu’une centaine de missiles de ce type sur les 500 qui furent livrés, autant utiliser ceux qui restent en stock.

Depuis le 15 décembre 2015, au moins une cinquantaine de SCALP (Système de croisière conventionnel autonome à longue portée) ont été tirés par l’aviation française (dont une dizaine par les Rafale M du porte-avions Charles de Gaulle).

Par ailleurs, l’État-major des armées a expliqué que ce raid contre l’EI à Raqqah a été mené « après une intense semaine de frappes des aéronefs français (…) en soutien aux opérations terrestres des forces irakiennes et kurdes près de Mossoul en Irak. »

(*) L’Atlantique 2 est engagé par la Marine nationale

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