Le Conseil de sécurité de l’ONU donne son feu vert à la destruction des dernières armes chimiques libyennes

Sous le régime du colonel Kadhafi, la Libye disposait de trois sites de production d’armes chimiques. Mais, en 2004, Tripoli adhéra à l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et s’était donc engagé à détruire son arsenal.

Mais ce processus fut interrompu par les troubles qui éclatèrent en février 2011. Et il fallut trois ans de plus pour détruire la totalité du stock de gaz moutarde (ypérite) libyen.

« La Libye est devenue totalement exempte d’armes chimiques utilisables qui pourraient présenter une menace potentielle pour la sécurité », déclara, en février 2014, Mohamed Abdelaziz, alors ministre des Affaires étrangères.

Seulement, tout n’était pas totalement réglé car le directeur général de l’OIAC précisa qu’il restait encore à détruire un stock de « précurseurs chimiques classés catégorie 2 » avant la fin de l’année 2016. D’où la résolution 2298 adoptée le 22 juillet par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ainsi, ce texte, placé sous chapitre VII, autorise les États membres à « acquérir, transporter et détruire les armes chimiques recensées en Libye afin de garantir leur élimination dans les meilleurs délais et conditions de sécurité. »

Actuellement, ces armes chimiques de catégorie 2 sont entreposées « dans le nord » de la Libye. La résolution note que les autorités libyennes reconnues (c’est à dire le gouvernement d’union nationale) demandent « des États parties à la Convention pour veiller à ce que toutes les armes chimiques de catégorie 2 dont dispose encore la Libye soient détruites de manière accélérée. »

« Cette résolution réduit le risque que ces armes chimiques ne tombent entre les mains des groupes terroristes », a commenté Boris Johnson, le ministre britannique des Affaires étrangères, en faisant références aux groupes jihadistes présents en Libye, à commencer par l’État islamique (EI).

Membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie a toutefois estimé que « que la possibilité que des armes chimiques ne tombent entre les mains des terroristes ne faisait pas l’objet d’une attention suffisante » pour des « raisons politiques artificielles. »

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