L’actuel coordonnateur national du renseignement est sur le départ pour se lancer en politique

lebret-20150603Nommé en juin 2015 au poste de coordonnateur national du renseignement (CNR) pour remplacer Alain Zabulon, Didier Le Bret va quitter ses fonctions en novembre prochain afin de préparer les prochaines élections législatives, auxquelles il se présentera sous les couleurs du Parti socialiste.

« C’est bien l’orientation que je prends, décidée conjointement avec le président de la République », a confirmé cet ancien diplomate à l’AFP. Et de préciser qu’il aborde « ce tournant » avec « beaucoup d’intérêt et d’engagement » car, estime-t-il, « c’est le bon moment pour s’engager » en politique.

La mission du CNR est de coordonner l’action de la communauté française du renseignement (DGSE, DRM, DPSD, DGSI, etc) et de s’assurer de la bonne coopération entre les services tout en leur transmettant les instructions de l’exécutif. Au vu du contexte actuel, marqué par les attentats et la menace de Daesh, la fonction est importante, même si le récent rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les moyens mis en oeuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme a recommandé de la renforcer en lui « octroyant notamment une capacité d’arbitrage budgétaire. »

Aussi, l’annonce de M. Le Bret a été critiquée par certains responsables de l’opposition, à commencer par Georges Fenech (LR), le président de cette commission d’enquête. « Surprenant départ du coordonnateur renseignement auprès Hollande pour candidature législative », a-t-il commenté sur Twitter. « Départ annoncé du coordonnateur national sécurité en pleine crise terroriste pour se lancer en politique Il doit être remplacé sans délai! », a aussi réagi Sébastien Huygue, le porte-parole des Républicains.

Mais la réaction la plus vive est venu d’Erwan Davoux, investi par Les Républicains pour la 9e circonscription des Français de l’étranger, que convoite aussi M. Le Bret. Ainsi, le CNR « quitte le navire en pleine tempête avec un bilan pour le moins mitigé » et « annonce rester à l’Elysée jusqu’au mois de novembre ce qui permet de continuer à faire campagne dans une position avantageuse », a-t-il affirmé.

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