L’État islamique revendique l’attentat de Nice

Au soir du 15 juillet, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a refusé de confirmer l’appartenance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice (84 morts selon un bilan encore provisoire), à la mouvance jihadiste. Et cela alors que le Premier ministre, Manuel Valls, avait évoqué « un terroriste sans doute lié à l’islamisme radical d’une manière ou d’une autre. »

Quoi qu’il en soit, il n’y a désormais plus de doute : l’agence A’maq, liée à l’État islamique (EI ou Daesh), a revendiqué le massacre de Nice, dans un message publié ce 16 juillet.

« L’auteur de l’opération (…) menée à Nice en France est un soldat de l’Etat islamique. Il a exécuté l’opération en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l’EI », affirme le texte, qui fait référence au mode opératoire défini en septembre 2014 par Abou Mohammed Al-Adnani, un porte-parole de Daesh.

Selon les éléments donnés par le procureur de Paris, François Molins, l’on sait que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel est un ressortissant tunisien âgé de 31 ans jusqu’à présent inconnu des services de renseignement. Il « n’avait jamais fait l’objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation », a-t-il dit. Cependant, il était connu de la justice pour des faits de menaces, violences, vols et dégradations. Actuellement, au moins trois personnes de son entourage sont entendues par les enquêteurs.

En règle générale, l’EI ne revendique jamais des actions par opportunisme, contrairement, par exemple, aux taliban afghans. L’on peut donc supposer que, à un moment ou à un autre, l’organisation a reçu l’allégeance de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et qu’elle ne devrait pas tarder en donner une preuve.

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