Mirage 2000D, Rafale et Atlantique 2 ont bombardé ensemble des positions de Daesh

Généralement, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2), basé tantôt aux Émirats arabes unis, tantôt en Jordanie, effectue des missions d’évaluation des frappes aériennes contre l’État islamique (Battle Damage Assesment), de renseignement et de coordination de l’action des appareils de la coalition (SCAR-C pour Strike coordination and reconnaissance – coordinator). Il est plus rare de le voir participer à des raids, même si cela s’est déjà produit au plusieurs fois depuis le début de l’opération Chammal.

Et c’est ce qu’il s’est passé le 4 juillet. L’ATL 2 envoyé par la Marine nationale au Levant a en effet pris part à un raid dans la région de Mossoul (nord de l’Irak), aux côtés de 2 Mirage 2000D basés en Jordanie et de deux Rafale venus d’al-Dhafra, aux Émirats.

Dans un premier temps, la patrouille de Mirage 2000D et un Rafale ont frappé plusieurs bâtiments abritant des combattants de l’EI (ou Daesh).

Puis, après un ravitaillement en vol, les avions de 3e Escadre de Chasse ont continué leur mission en illuminant des cibles, dans la même zone, au profit de l’ATL 2 et du second Rafale. Deux tirs ont ainsi été effectués.

« L’ensemble des objectifs identifiés ont été totalement détruits, permettant ainsi d’affaiblir sérieusement le dispositif défensif de Daesh dans ce secteur », affirme l’État-major des armées (EMA). « Cette opération coordonnée, qui a impliqué plusieurs acteurs, illustre l’interopérabilité entre les équipages de la force Chammal, qu’ils soient de l’armée de l’Air ou de la Marine nationale », a-t-il ajouté.

Depuis le lancement de l’opération Chammal, l’ATL 2 de la Marine nationale a effectué 7 frappes de ce type. Ce type d’avion a été certifié en 2008 pour pouvoir utiliser 4 bombes GBU-12 de 250 kg. Mais, pour cela, il a besoin que ses cibles soient « illuminés » par un système de désignation laser fourni par un autre appareil, en l’occurrence, ici, par un Mirage 200D ou bien, depuis le sol, par un Joint Terminal Attack Controller (JTAC).