Harpie : 878 camps d’orpailleurs illégaux démantelés en 6 mois par les Forces armées en Guyane

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Le bilan de l’opération Harpie, lancée en 2008 pour lutter contre l’orpaillage illégal en Guyane, traduit l’intense activité des forces armées au cours de ces six derniers mois.

Ainsi, selon le préfet de Guyane, Martin Jaeger, l’engagement des forces armées et des gendarmes s’est « accru » depuis janvier, avec des missions plus nombreuses (dont la « durée augmente ») et davantage de « patrouilles répressives » (731 effectuées, soit +40% par rapport au 1er semestre 2015). Et cela dans des conditions très difficiles.

Deux opérations majeures ont été menées depuis janvier 2016, dont « Korbo II » et « Chlorocéryle », avec l’objectif, pour les 330 soldats des Forces armées en Guyane (FAG) et les 120 gendarmes engagés sur le terrain, de détruire les sites d’exploitation illégaux, de saisir les substances dangereuses utilisées pour amalgamer l’or et surveiller les flux logistiques empruntés par les orpailleurs clandestins (les « garimpeiros »).

Selon le bilan donné par le préfet, « 742 sites » ont été « traités », « 226 caches » ont été découvertes, « 878 campements » ont été démantelés, « 99 zones d »échanges logistiques fluviales » ont été détruites et « 7 barges flottantes » utilisées sur les fleuves frontaliers de la Guyane avec le Brésil et le Surinam ont été neutralisées. Et le tout, au cours des 6 derniers mois. « L’objectif est de faire que les exploitants illégaux ne reviennent pas sur les chantiers qui ont été détruits », a-t-il expliqué.

En outre, 138 tonnes de carburant, 86 tonnes de vivres, 90 pirogues et une quarantaine de quads ont été saisis. Les FAG et les gendarmes ont ainsi récupéré l’équivalent de près de 10 millions d’euros.  » C’est un coût extrêmement lourd qui est porté au réseau. Nous cherchons à rendre les exploitations non rentables », a commenté le commandant de la gendarmerie guyanaise.

Pour compléter ce bilan, on peut aussi avancer les chiffres donnés par l’État-major des armées (EMA) à l’occasion des opérations Korbo 2 et Chlorocéryle : 58 puits d’extraction ont été détruits et plus de 30 kg de mercure (très toxique, utilisé pour amalgamer l’or) ont été saisis.

D’après le préfet de Guyane, le nombre de sites illégaux d’orpaillage est désormais estimé à 160, contre 204 en décembre 2015. « Il s’agit d’un bilan très encourageant. On a crevé le plancher des deux cents sites en exploitation. Cela montre l’effort intense que les forces de gendarmerie, les militaires des forces armées et la police aux frontières mènent pour éradiquer ce fléau », a-t-il affirmé.

Toutefois, l’EMA donne cependant d’autres chiffres car, selon lui, le nombre de chantiers d’orpaillage illégaux serait passé de 228 à 128 en 6 mois. Et, toujours selon la même source, la population d’orpailleurs illégaux est en baisse sensible de -40% depuis mai 2015.

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