Les sous-marins allemands et polonais placés sous le contrôle d’une autorité conjointe
Après avoir récemment renforcé ses liens militaires avec les Pays-Bas, avec l’intégration d’une brigade mécanisée néerlandaise au sein de la 1ère Panzerdivision et l’exploitation conjointe du navire Zr. Ms. Karel Doorman, l’Allemagne a conclu un protocole d’accord avec la Pologne pour faire cause commune dans le domaine des sous-marins.
Ainsi, les deux pays placeront le contrôle opérationnel de leurs sous-marins respectifs sous une seule autorité conjointe, appelée « DEU-POL SubOpAuth », qui fera partie au « Maritime Operations Centre » (MOC) de la Deutsche Marine.
Ce protocole d’accord a été signé le 28 juin à Rostock par le vice-amiral Andreas Krause, le chef d’état-major de la marine allemande et son homologue polonais, le contre-amiral Mirosław Mordel.
Cette autorité conjointe verra le jour à Glucksberg, en Allemagne. Deux officiers de la marine polonaise y seront affectés en permanence. En outre, les sous-marins polonais seront reliés au système de contrôle des communications allemand afin de faciliter les opérations.
« C’est une démarche très remarquable que de mettre un dispositif national stratégique comme celui des sous-marins sous contrôle commun », a commenté le vice-amiral Krause.
La marine allemande compte actuellement 6 sous-marins de type U212A tandis que son homologue polonaise exploite 4 submersibles de la classe Kobben, acquis auprès d’Oslo au début des années 2000 ainsi qu’un « Kilo » hérité de la période soviétique.
Cet accord est de nature à donner un avantage déterminant au constructeur naval allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), en lice avec le français DCNS pour fournir trois nouveaux sous-marins conventionnels à la marine polonaise. Et cela peut aller même plus loin…
En effet, comme la Norvège compte également remplacer ses 6 sous-marins de classe ULA, Varsovie a proposé à Oslo de faire cause commune afin de réduire les coûts d’acquisition.
