L’action du porte-avions Charles de Gaulle saluée par la marine américaine

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La Meritorious Unit Commendation est une distinction américaine rarement attribuée à des unités étrangères. Et elle a été remise le 23 juin au porte-avions Charles de Gaulle par le chef des opérations de l’US Navy, l’amiral John Richardson, lors d’une cérémonie organisée à Paris, en présence du capitaine de vaisseau Eric Malbrunot, le « pacha » de ce bâtiment, et de l’amiral Bernard Rogel, le chef d’état-major de la Marine nationale.

Dans le cadre de la mission Arromanches 2, le porte-avions Charles de Gaulle, accompagné par son escorte, constituée de navires français et européens, a pris, pour la première fois, la tête de la Task Force 50 alors qu’il était déployé dans le golfe arabo-persique (GAP) de décembre 2015 à février 2016.

Étant donné que l’US Navy ne disposait pas de porte-avions disponible dans cette zone à ce moment-là, le groupe aéronaval français a ainsi assuré la permanence de la capacité aéronavale de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) dirigée par les États-Unis.

« Atteindre ce niveau d’interopérabilité au point que le groupe aéronaval du Charles-de-Gaulle puisse prendre le commandement de la Task Force 50 – c’était la toute première fois qu’un bâtiment non-américain prenait le commandement d’une de nos task-forces – illustre notre partenariat et la capacité d’exécuter des missions du plus haut niveau », a souligné l’amiral Richardson.

La citation accompagnant cette Meritorious Unit Commendation donne des précisions sur l’activité du groupe aéronaval français pendant cette période.

Ainsi, l’on apprend que le groupe aérien embarqué (GAé) du Charles-de-Gaulle a effectué 271 sorties aériennes et 259 frappes de « précision », ce qui a « dégradé de façon importante les activités de l’EI en Irak ». À ce propos, l’amiral Richardson a précisé que les pilotes de la Marine nationale ont effectué des « missions d’attaque très difficile, recueilli du renseignement, appuyé les forces armées et dissuadé les ennemis potentiels ».

Le texte, qui met en avant le « professionnalisme exceptionnel » des marins français, fait aussi état de rencontres, « en sécurité », avec 11 avions et 3 drones iraniens ainsi qu’avec 7 embarcations rapides des Gardiens de la Révolution.

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