Otan : La France s’implique dans la défense des pays baltes

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Le 31 août prochain, le Groupe de chasse 1/2 Cigognes enverra 4 Mirage 2000-5 en Lituanie, dans le cadre de la mission Baltic Air Policing. Il s’agira du 6e déploiement de ce type assuré par l’armée de l’Air depuis 2007 (sauf en 2014, où des Rafale, puis des Mirage 2000 furent déployés en Pologne).

« Cette mission consiste à faire respecter l’intégrité de l’espace aérien des trois pays baltes », a rappelé le colonel Olivier Celo, le porte-parole de l’armée de l’Air, lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense.

Au cours des 5 précédents déploiements, les avions de chasse français ont effectué 36 interceptions d’appareils russes. « Ils viennent nous titiller mais répondent généralement par un demi-tour quand ils sont suffisamment bien escortés », a assuré le colonel Celo.

Outre le déploiement des 4 Mirage 2000-5 des Cigognes, le ministère de la Défense a rappelé que l’armée de l’Air assure également, avec ses E-3F Awacs, des « des missions de surveillance récurrentes au-dessus des États baltes, de la Pologne ou de la Roumanie. »

Quoi qu’il en soit, au total, 16 pays de l’Otan se relaient tous les quatre mois pour assurer la police du ciel des États baltes. Et parmi eux, la France est l’un des plus sollicités, juste derrière l’Allemagne.

Depuis l’annexion de la Crimée, la mission Baltic Air Policing a pris un relief particulier dans la mesure où l’activité aérienne russe s’est intensifiée dans la région de la Baltique. En outre, les trois pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie), qui comptent d’importantes minorités russes, s’estiment menacés par Moscou (ils n’ont pas oublié le coup de force de l’URSS agonisante de janvier 1991) et craignent des actions de déstabilisation.

Aussi, en avril 2014, l’Otan a annoncé des mesures de « réassurance » au profit des pays baltes et de la Pologne. Et la participation de la France est relativement importante au regard de ses autres engagements.

Ainsi, la Marine nationale, avec une frégate et un chasseur de mines, contribue, en 2016, au volet naval de la Very high readiness Joint Task Force (VJTF), la force de réaction très réactive devant être capable de se déployer en 5 jours (48 heures pour les éléments précurseurs) dans n’importe quel pays de l’Otan. Même chose pour l’armée de l’Air, avec 6 avions de combat. Quant au volet terrestre, le ministère de la Défense précise que la France « dispose déjà de forces aussi réactives, grâce à l’échelon national d’urgence prévu par le Livre blanc ».

« En 2015, près de 4.000 militaires français toutes armées confondues ont été mobilisés au titre des mesures
d’assurance dans le cadre d’exercices [ndlr, comme Trident Juncture, Joint Warrior, Citadel Javelin, etc]. Ce niveau d’engagement est maintenu en 2016 avec déjà une vingtaine d’exercices planifiés et plus de 4.300 soldats mobilisés pour ces activités », souligne-t-on à Balard.

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