La DGA a commandé 2 avions légers de surveillance auprès de Thales et Sabena Technics

La Loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit l’acquisition de trois avions légers de surveillance et de reconnaissance (ALSR) devant être mis en oeuvre par l’armée de l’Air au profit de la Direction du renseignement militaire (DRM) et de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

Il s’agit d’une capacité essentielle pour l’armée de l’Air, comme l’avait souligné, devant les députés, le général André Lanata, le son chef d’état-major (CEMAA), à l’occasion des discussions budgétaires de l’automne dernier. Et cela, au même titre que la rénovation des Mirage 2000D et des C-130H Hercules et de la commande des avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix.

Actuellement, cette capacité « ISR Léger » (Intelligence, surveillance, reconnaissance) est assurée par un prestataire privé, en l’occurrence CAE Aviation. Et, au vu des besoins, ce sont entre 6 et 8 appareils qui sont ainsi « loués » pour les besoins de la DRM et de la DGSE.

Seulement, la commande que vient de notifier la Direction générale de l’armement (DGA) à Thales et Sabena Technics porte sur deux avions ISR Légers (plus un en option).

Comme attendu, et à l’instar de la Royal Air Force (RAF), qui en exploite 6 exemplaires appelés « Shadow R1 », le choix de l’appareil s’est porté sur le King Air 350 de Beechcraft.

Les deux ALSR seront donc dotés de différents capteurs permettant de recueillir du renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) et du renseignement d’origine image (ROIM). La commande prévoit également des stations au sol pour la préparation des missions et le recueil des données collectées.

« L’acquisition de ces aéronefs, qui seront opérés par l’armée de l’air au profit du renseignement militaire français, a pour objectif de disposer d’une capacité complémentaire des drones MALE, capable d’effectuer des missions de renseignement avec une faible empreinte logistique et une facilité de déploiement », explique la DGA.

L’armée de l’Air recevra le premier ALSR d’ici la fin 2018, le second étant attendu en 2019.

Il reste maintenant à attendre la notification concernant une étude de levée de risque portant sur la Charge universelle de guerre électronique (CUGE), laquelle permettra de remplacer les deux Transall C-160 « Gabriel », utilisés pour le ROEM.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]