Sentinelle : Deux militaires du 2e RIMa condamnés pour un incident à Chambéry

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Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, un soldat du 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), âgé de 21 ans, a été impliqué dans une rixe alors qu’il était sorti pour prendre un verre à Chambéry, où il avait été déployé dans le cadre de le cadre de l’opération intérieure Sentinelle.

C’est alors que, manifestement sous l’emprise de l’alcool, il est parti chercher du renfort auprès de ses camarades avant de revenir sur les lieux de l’altercation avec deux d’entre eux, dont un sergent, tout étant armé de son Famas (fusil d’assaut), avec lequel il a menacé des civils. Alertée, la police est rapidement intervenue. Sur place, et alors que le trio avait disparu, un témoin a précisé aux policiers qu’il s’agissait de militaires.

Ces derniers se sont donc rendus au Cirfa local, où logeaient les militaires du 2e RIMa. Là, le marsouin éméché les a menacés avec son Famas, avant d’être désarmé par le sergent qui l’avait accompagné sur les lieux de la rixe.

C’est ainsi que le marsouin et le sergent ont été inquiétés par la justice, aucune charge n’ayant été retenue contre le dernier membre du trio. Et, plus d’un mois plus tard, le tribunal correctionnel de Chambéry a rendu son verdict.

Le marsouin de 21 ans, Paul H., a donc été condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 30 mois avec sursis (soit 6 mois ferme). Cette peine est assortie d’une mise à l’épreuve de 2 ans, d’une obligation de suivi psychologique et d’une interdiction de port d’arme.

La peine infligée au sergent est plus légère (quoique…) : ce dernier a été condamné à un an de prison avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve et une interdiction de port d’arme pour une période de 6 mois. Pour sa défense, il a expliqué avoir aussi pris son arme pour défendre, le cas échéant, le soldat Paul H. « J’ai tout faux, j’aurais dû appeler ma hiérarchie et la police », a-t-il admis à la barre.

Les deux hommes étaient récemment revenus du Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane, avant d’enchaîner sur une mission Sentinelle à Chambéry.

D’après l’expertise psychologique demandé par son avocat, rapporte le quotidien Le Monde, Paul H., qui s’en veut d’avoir « déshonoré son régiment », présenterait, « à l’évidence », un « syndrome post-traumatique qui n’a pas été traité. » Est-ce que cela a pu influencer le tribunal? Rien n’est moins sûr…

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