L’Otan veut former plus d’officiers irakiens mais Washington en demande « davantage » pour détruire l’EI

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Comme l’on pouvait s’y attendre, l’Alliance atlantique ne devrait pas rejoindre la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) en tant qu’organisation, alors que ses membres y participent à des degrés divers.

Et cela, malgré l’insistance des États-Unis, qui souhaiteraient un engagement des avions de surveillance E-3A Sentry de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan (NAEW&C) « au-dessus de la Turquie et de la Méditerranée » afin de former un « arc » allant de l’Irak à la Libye, en passant par la Syrie.

« En tant que nouveau membre, l’Otan apporterait des capacités uniques à la coalition, ainsi que son expérience dans le renforcement des capacités chez des partenaires dans l’entraînement de forces au sol et dans la stabilisation post-conflit », avait fait valoir, en février dernier, Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense.

Ainsi, plusieurs Alliés refusent que l’Otan rejoigne directement la coalition dirigée par les États-Unis. À la place, et pour le moment, seul un soutien de « niche » est envisagé.

En effet, et comme leurs homologues des Affaires étrangères il y a un mois, les ministres de la Défense des pays membres de l’Alliance ont seulement recommandé, le 15 juin, l’extension d’une mission de formation qui concerne actuellement 350 officiers irakiens. L’instruction de ces derniers se fait au Centre d’entraînement pour les opérations spéciales Roi Abdallah à Amman, en Jordanie, où ils suivent des cours portant sur la médecine militaire, la planification civilo-militaire et la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED).

Pour le moment, rien n’est inscrit dans le marbre. Les décisions visant à engager les E-3A Sentry de la NAEW&C et à renforcer la mission de formation des officiers irakiens devront être  validées ou non  à l’occasion du sommet de l’Otan, qui se tiendra les 8 et 9 juillet prochains à Varsovie.

D’ici là, Washington espère un retournement de situation. Ainsi, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a fait part de son « espoir » de « voir plus de possibilités » de l’Otan au sein de la coalition. « J’ai apprécié ce qui est en discussion, mais je pense que l’Otan (…) peut faire bien davantage pour accélérer la destruction de l’EI », a-t-il insisté.

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