Un navire espion chinois repéré dans les eaux territoriales japonaises

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Le 9 juin dernier, le destroyer japonais Setogiri a repéré une frégate chinoise de la classe Jiangkai alors qu’elle naviguait à proximité de l’archipel Senkaku/Diaoyu, un territoire administré par Tokyo mais dont la souveraineté est revendiquée par Pékin.

« Le fait d’avoir envoyé un bâtiment de la marine dans les eaux proches de nos îles Senkaku pour la première fois est un acte qui accroît de manière unilatérale les tensions, et notre pays est vivement préoccupé », avait alors commenté Yoshihide Suga, le porte-parole du gouvernement japonais.

Qui plus est, dans le même temps, trois navires militaires russes furent également repérés dans la zone. Et M. Suga de préciser qu’une enquête allait être ouverte pour savoir si leurs mouvements étaient liés ou non à ceux de la frégate chinoise. Toutefois, comme la Russie n’a aucune prétention territoriale sur les îles Senkaku, cela n’avait pas l’air d’inquiéter outre mesure les autorités nippones.

En revanche, la présence de la frégate chinoise près de l’archipel valut une convocation de l’ambassadeur de Chine au Japon par le ministère japonais des Affaires étrangères. « Nous allons continuer à traiter cette question avec calme afin de ne pas déclencher inutilement une escalade », commenta, de son côté, Gen Nakatani, le ministre nippon de la Défense.

Seulement, moins d’une semaine plus tard, un nouvel incident a impliqué un autre bâtiment militaire chinois.

En effet, ce 15 juin, un avion de patrouille maritime P3C Orion des Forces d’autodéfense japonaise a repéré la présence d’un navire espion chinois Type 815 « Dongdiao » non pas près de l’archipel Senkaku mais dans les eaux territoriales entourant l’île de Kuchinoerabu, située dans le sud du Japon, entre la mer de Chine orientale et l’océan Pacifique. Or, cette dernière ne fait l’objet d’aucun contentieux territorial.

En fait, le navire espion chinois devait probablement être intéressé par l’exercice naval Malabar, mené conjointement dans cette zone par le Japon, les États-Unis et l’Inde. Il a quitté les eaux nippones après avoir été suivi par deux bateaux de la marine indienne.

À Pékin, le porte-parole du ministère des Affaires étragères, Lu Kang, a expliqué que la « marine chinoise n’effectuait qu’un exercice normal » en passant par les eaux internationales du détroit de Tokara, où « tous les pays peuvent avoir droit de passage inoffensif. » Et d’ajouter : « Il n’y a pas besoin de fournir une notification ou d’obtenir une autorisation à l’avance. » En clair, les autorités chinoises nient la présence de leur navire espion dans les eaux nippones.

Ce n’est pas la première fois que la marine chinoise s’aventure su près du Japon. En 2004, un de ses sous-marins avait été repéré près de l’île Ishigaki, dans la préfecture d’Okinawa.

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