L’armée indienne veut réduire ses effectifs pour trouver des marges de manoeuvre budgétaires

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Il n’est pas rare de voir des appels d’offres lancés par l’Inde pour moderniser ses capacités militaires durer plusieurs années. Il y a plusieurs raisons à cela : la corruption, qui fait que des contrats ont été annulés, la bureaucratie (qui nourrit la première) et le manque de ressources financières au moment voulu, même si le budget indien de la Défense est annoncé régulièrement en hausse.

Pour le dernier point, le problème, du moins pour ce qui concerne l’Indian Army [forces terrestres, ndlr], vient de dépenses de fonctionnement trop élevées, consenties au détriment de l’équipement des capacités de combat. En 2012, un général indien avait fini par mettre les pieds dans le plat, en dénonçant le manque de matériels pour combattre la nuit, les carences des unités d’infanterie et la pénurie de munitions pour les chars.

Aussi, à la tête de l’Indian Army depuis juillet 2014, le général Dalbir Singh a commandé, plus tôt dans ce mois, une étude afin de voir comment il serait possible d’augmenter le ratio de troupes de combat par rapport aux unités dédiées au soutien. A priori, il y aura de quoi faire : les forces terrestres indiennes comptent 1,3 millions de personnels, dont les soldes (et les salaires, pour les employés civils) représentent 55% de leur budget.

En outre, et c’est paradoxal, l’Indian Army, malgré le volume de ses effectifs, manque de personnels pour certaines spécialités, dont 9.642 officiers.

Quoi qu’il en soit, l’étude commandée par le général Singh devra donc déterminer le nombre de personnels nécessaires pour un soutenir une unité de combat. Ce qui préparera le terrain à une restructuration ainsi qu’à une réduction des effectifs de l’Indian Army.

« Les réductions de dépenses ont mis le budget sous pression. Renforcer le ratio unités opérationnelles/unités de soutien permettra d’améliorer l’efficacité au combat et de réaliser des économies. La feuille de route pour cette réforme devrait être prête dans trois mois », a confié un officier à l’Hindustan Times.

L’Indian Army devrait donc s’engager sur la voie que d’autres forces armées ont emprunté avant elle, comme la Chine, où l’Armée populaire de libération (APL) subit actuellement une profondre restructuration, sur fond de baisse de ses effectifs et de modernisation de ses capacités.

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