Par « solidarité » après les attentats de Paris, la Suède accepte de vendre des munitions à la France

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Au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis, commis le 13 novembre 2015, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a invoqué l’article 42.7 du Traité de l’Union européenne, lequel invite les États membres à apporter, « par tous les moyens nécessaires », une assistance militaire à l’un des leurs s’il fait l’objet d’une agression sur son territoire.

Et la Suède, comme les autres pays membres de l’UE, y a répondu favorablement. Seulement, à Stockholm, on veut bien être solidaire à la condition que cela ne coûte pas trop cher. Ainsi, le Riksdag (Parlement) a approuvé, le 25 mai, la vente de munitions à la France, dans le cadre de l’assistance prévue par l’article 42.7. Seuls les députés du Parti de gauche, traditionnellement anti-militariste, ont fait part de leur opposition.

Le gouvernement suédois avait en effet proposé de céder à la France « des équipements de défense sous forme de munitions dont peuvent se passer les forces armées pendant un temps limité ». En l’occurrence, il s’agit très probablement de bombes guidées laser GBU-12 Paveway II d’origine américaine.

Le Riksdag a en outre demandé au gouvernement de prendre immédiatement, une décision sur le volume de munitions devant être cédées à la France afin de les remplacer au plus vite, les recettes tirées de celles vendues aux forces françaises devant serviront à compléter les stocks des forces suédoises.

Car, pour les parlementaires, cette vente « implique également certains risques pour la préparation » militaire du de la Suède.

Le 17 mai, et alors que ce projet était encore à l’étude, M. Le Drian fit valoir, au cours d’un déplacement en Suède, que « chaque pays appréciait sa capacité contributive » et mit en avant les « très bonnes relations » entre Paris et Stockholm.

Outre cette vente de munitions, la Suède envisage de fournir une capacité de transport aérien aux forces françaises, un C-130 Hercules, d’ici le printemps 2017, pour la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) ainsi qu’un renforcement de sa participation à la mission de l’UE pour la formation de l’armée malienne.

Par ailleurs, le Riksdag a également donné ratifié un accord de « soutien d’un pays hôte », signé en décembre 2014 avec l’Otan, dont la Suède ne fait pas partie.

Il s’agit de permettre d’accueillir, sur le territoire suédois, du personnel civil et militaire de l’Otan, en temps de paix comme en période de crise. Pour rappel, la Suède fait partie du Partenariat pour la paix (PPP) et du Conseil de partenariat euratlantique (CPEA).

 

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