Pêche illégale : L’embarcation remonte-filets « La Caouanne » démontre son efficacité
Depuis la fin de l’année dernière, les Forces armées en Guyane (FAG) disposent d’une Embarcation remonte-filets (ERF), appelée « La Caouanne », afin de lutter contre la pêche illégale dans les eaux guyanaises.
Comme l’orpaillage clandestin, la pêche illégale est un fléau pour la Guyane et ses pêcheurs (légaux). En 2012, le nombre de bateaux de pêche non autorisés avait été estimé à plus de 200. Qui plus est, les équipages de ces derniers, souvent agressifs à l’endroit de leurs homologues guyanais, utilisent des filets dérivants pourtant interdits par la législation française.
La lutte contre la pêche illégale passe par la coopération avec les autorités brésiliennes et surinamiennes. Mais aussi par des contrôles réguliers, lesquels peuvent parfois être mouvementés. En général, cela se termine par une amende ou devant les tribunaux. Seulement, les contrevenants sont souvent des récidivistes…
D’où l’idée de l’Embarcation remonte-filets (ERF). Sachant qu’un filet de 2.500 mètres de long coûte entre 10.000 et 12.000 euros, il suffirait de les récupérer, ce qui causerait une perte énorme pour les pêcheurs illégaux.
Ainsi, au début de ce mois, La Caouanne, accompagnée par la vedette Mahury de la Gendarmerie maritime et appuyée par un hélicoptère des FAG, a mené, pendant trois jours, une opération de police des pêches, au cours de laquelle elle a récupéré 20 km de filets dérivants dans une zone de plus de 200 km². Et cela représente, au plus, 96.000 euros de perte sèche pour les pêcheurs illégaux. Sans doute que ces derniers réfléchiront à deux fois avant de revenir dans les eaux guyanaises.
Longue de 23,50 mètres et dotée d’une grue légère et d’une aire de travail dégagée pour remonter les filets, La Caouanne, qui doit son nom à une tortue justement menacée par la surpêche, a été construite selon des normes civiles par le chantier naval Gléhen, à Douarnenez.