Paris et Washington veulent accélérer leurs échanges dans le domaine du renseignement militaire

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Le général Gomart, actuel patron de la Direction du renseignement militaire (DRM), dont la mission principale est de collecter des informations ayant un intérêt opérationnel, a rencontré, le 11 mai, à Washington, Marcel Lettre, le sous-secrétaire américain à la Défense pour le renseignement.

Cette réunion est la première du « comité Lafayette », mis en place après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis. À l’époque, l’admnistration Obama avait promis aux autorités françaises un partage accru des renseignements de nature militaire au sujet de l’État islamique.

« Nous annonçons aujourd’hui [16 novembre] un nouvel accord. Nous renforçons les pratiques par lesquelles nous partageons les renseignements et les informations militaires opérationnelles avec la France », avait en effet déclaré le président Obama.

Et cet accord ne tarda pas à entrer dans les faits. « Nous avons constaté une évolution significative de la position américaine dans sa relation avec nos armées. (…) Sur ordre du président Obama, nous sommes maintenant, avec les Américains, à livre ouvert en matière de renseignement militaire », avait avancé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 18 novembre 2015.

« Pour la première fois, sur l’Irak et la Syrie, nous atteignons un niveau d’échange de renseignement avec les américains équivalent à celui des Five Eyes. L’accord que nous avons signé se concrétise immédiatement par une augmentation de notre capacité d’action », avait-il ajouté.

Selon un porte-parole du Pentagone, la réunion entre Marcel Lettre et le général Gomart a porté sur l’accélération des échanges de renseignements entre les États-Unis et la France, « dans le droit-fil des décisions prises après les attentats de Paris ».

Les États-Unis partagent leurs renseignements dans le cadre d’une alliance qui, appelée « Five Eyes », réunit le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Et la France souhaiterait atteindre ce même niveau de collaboration.

« Nous voulons avoir » avec la France « le même niveau de partenariat approfondi » qu’avec les Five Eyes, mais d’une façon « parallèle et unique », a expliqué, à l’AFP, un haut responsable américain de la Défense.

En attendant, le comité Lafayette doit se réunir deux fois par an. Comme l’explique le Pentagone, il d’agit d’échanger des idées « sur les réussites et les défis » du renseignement militaire.

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