Les séparatistes ukrainiens ont défilé à Donetsk avec des armes non autorisées par les accords de Minsk

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À Moscou, comme chaque 9 mai, une grande parade militaire a été organisée pour célébrer la capitulation de l’Allemagne nazie. Pas moins de 10.000 soldats, 135 véhicules et 71 avions ont donc défilé sous les yeux de Vladimir Poutine, le président russe.

D’autres parades ont eu lieu dans le même temps dans d’autres villes russes… Mais aussi à Donetsk, fief des séparatistes ukrainiens soutenus par Moscou. Là, ce sont 2.000 combattants qui ont défilé dans les rues de la ville devant environ 10.000 spectateurs. Jusque-là, il n’y aurait pas grand chose à en dire, si ce n’est que des chars T-72 et T-64 ainsi que des lance-roquettes multiples Grad et des sytèmes de défense aérienne Strela-10 ont également été de la partie.

Or, en vertu des accords de Minsk, qui ont instauré (théoriquement) un cessez-le-feu entre les séparatistes et les forces gouvernementales ukrainiennes, ces équipements militaires n’auraient pas dû se trouver à Donetsk.

C’est ce qu’a d’ailleurs rappelé Alexander Hug, le chef adjoint de la mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine. Il s’agit d' »une violation des accords de Minsk car les armes que nous voyons ici ne sont pas autorisées dans cette zone », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que ce n’était pas le défilé qui posait problème mais bel et bien la présence de ces matériels.

Un responsable de la « République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), Alexandre Voronine, s’en est offusqué. « Pourquoi vous nous interdisez ce défilé de la victoire, que nous avons mérité? On ne vous interdit pas les Gay Pride », a-t-il affirmé, selon l’AFP.

L’agence de presse a également interrogé une retraitée de 59 ans, résidant à Donetsk, et visiblement pro-séparatiste. Et c’est elle qui a donné la raison de la présence de ces armes à ce défilé. « C’est juste une démonstration de notre force. Un nouveau rappel pour l’Ukraine et tous ceux qui nous veulent du mal que nous sommes forts et capables de nous défendre », a-t-elle dit.

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