La Russie affirme à nouveau avoir retiré de Syrie ses avions d’attaque Su-25 « Frogfoot »
Le cessez-le-feu entre Damas et les groupes rebelles syriens, instauré depuis le 27 février, a volé en éclats près de deux mois plus tard. Après deux semaines de combats (et au moins 285 tués, notamment chez les civils), une nouvelle trêve, négociée par les États-Unis et la Russie, est entrée en vigueur pour 48 heures.
C’est dans ce contexte que le ministère russe de la Défense a annoncé, le 4 mai, le retrait de Syrie de 30 avions de combat, dont l’ensemble des Su-25 « Frogfoot », qui, spécialisés dans l’appui aérien rapproché, avaient été déployés sur la base aérienne de Hmeimim.
Cela étant, le 16 mars, le site pro-gouvernemental Sputnik News avait indiqué qu’un « groupe de chasseurs Su-25, avec à sa tête un avion de transport militaire Il-76, avait quitté la base militaire de Hmeimim afin de se diriger vers leurs lieux de déploiement permanents situés en Russie. » Et cela, suite à l’annonce faite par le président Poutine au sujet du retrait partiel des forces russes engagées en Russie.
Mi-avril, soit après la reprise de Palmyre par les forces gouvernementales syriennes, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, avait assuré, d’après ses propos rapportés par l’AFP, que « plus de 20 appareils » avaient été « retirés », notamment des « Su-34, des Su-24 et tous nos Su-25, ainsi que des hélicoptères Mi-8 et Mi-24. » Et d’ajouter : « Moins de la moitié de nos avions sont restés. »
Entre deux déclarations, il est donc difficile de s’y retrouver dans l’ordre de bataille russe en Syrie.
Quoi qu’il en soit, le général Konachenkov a fait valoir, le 4 mai, que les forces russes ont assez de « puissance pour accomplir leurs tâches dans la lutte contre les groupes terroristes internationaux comme Daesh et le Front al-Nosra ».