M. Le Drian rappelle les liens qui unissent les forces françaises et australiennes

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En février, le Financial Times a relayé l’inquiétude de certains responsables militaires américains au sujet du choix que s’apprête à faire l’Australie pour remplacer ses sous-marins de la classe Collins.

Comme les futurs sous-marins australiens doivent être équipés de systèmes de combat founis par Lockheed Martin ou Raytheon, la crainte – réelle ou supposée – serait que des informations sensibles fassent l’objet de fuites dans le cas où le constructeur français DCNS serait sélectionné dans le cadre de cet appel d’offres évalué à 31 milliards d’euros.

D’où, selon le Financial Times, le soutien américain à la candidature japonaise car « avec des technologies aussi avancées, il y a un malaise réel au sein des militaires américains, que cela puisse être installé sur un navire français. » Et d’ajouter : « La force de l’influence américaine sur l’Australie est telle qu’il est probable que la proposition japonaise [basée sur le sous-marin Soryu, ndlr] soit retenu dans cet appel d’offres auquel participe aussi l’Allemagne. »

« DCNS est le fournisseur public français de technologies navales. Il utilise des systèmes et applique des procédures éprouvées qui protègent les informations sensibles déjà fournies par l’Australie », avait répondu Sean Costello, le PDG de la filiale australienne du constructeur naval français.

En outre, comme l’a souligné le blog TheInterpreter, qui a analysé dans les détails le dernier Livre blanc sur la Défense publié par Canberra, la France est désormais reconnue comme étant un « partenaire stratégique » de l’Australie, en raison des efforts communs contre le terrorisme et la piraterie et de la coopération dans le Pacifique Sud.

À l’occasion du jour de l’ANZAC, qui, chaque 25 avril, commémore l’engagement des troupes australiennes et néo-zélandaises lors la Première Guerre Mondiale, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a souligné la proximité entre la France et l’Australie dans le domaine militaire.

« Née de tant d’épreuves partagées, la fraternité qui unit l’Australie et la France est ancienne et pérenne », a commencé par dire le ministre. « Des soldats de l’ANZAC aux combattants de la seconde guerre mondiale, qui aidèrent à la libération de la France, il y a, pour nos deux pays, la continuité d’une amitié qui n’a jamais failli, même dans les tragédies de l’Histoire. Les commémorations de la Grande Guerre nous le rappellent, mais aussi notre combat commun, aujourd’hui, contre le terrorisme et notre engagement commun, partout dans le monde au service de nos valeurs », a-t-il poursuivi.

Et de rappeler : « Les avions australiens et français travaillent en lien étroit au Moyen-Orient. Nos bâtiments de surface et nos sous-marins coopèrent plus que jamais ensemble dans l’océan Indien. Nos avions de transport, nos hélicoptères, et nos forces terrestres agissent de concert dans le Pacifique pour venir en aide à ceux que des désastres naturels ont privé de tout. »

Photo : Le BCR Somme et la frégate australienne HMAS Newcastle

 

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