Deux militaires russes tués dans la chute de leur hélicoptère Mil Mi-28 en Syrie
Le ministère russe de la Défense a indiqué, ce 12 avril, avoir perdu un hélicoptère d’attaque Mil Mi-28N « Havoc B » près de la ville de Homs, en Syrie, dans la nuit de lundi à mardi.
Les deux membres de l’équipage de l’appareil ont été tués. « Leurs corps ont été récupérés lors d’une opération de sauvetage et se trouvent actuellement sur la base de Hmeimim [province de Lattaquié, ndlr] », a précisé le ministère russe. Le Mi-28-N n’a pas été la « cible de tirs », a-t-il ajouté, sans toutefois avancer de causes pour expliquer la perte de cet hélicoptère.
Cela étant, certains groupes rebelles syriens disposent a priori de missiles sol-air de type Manpads (Man-portable air-defense systems).
Il s’agit des 7e et 8e militaires russes tués en mission depuis le 30 septembre 2015, date qui a marqué le début des opérations aériennes de la Russie en Syrie.
Si, le 14 mars dernier, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé le retrait de la majeure partie de ses troupes de Syrie, il n’en reste pas moins que les forces russes y ont maintenu des capacités militaires significatives, dont des hélicoptères d’attaque comme les Mi-28N ou encore les Kamov Ka-52 Alligator.
D’après des images satellites fournies par Airbus Defence & Space, ces hélicoptères russes sont en partie déployés sur la base d’Al-Shayrat, à 30 km au sud-est la ville de Homs. D’autres ont été repérés de la même manière (au moins deux Mil Mi-24) sur la base de Tiyas, 67 km plus à l’est.
Par ailleurs, le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, a indiqué qu’une offensive pour la reprise d’Alep était en cours de planification, avec le soutien de l’aviation russe. Ce que Moscou a démenti, l’état-major russe ayant seulement admis de « violents combats en cours » dans la région d’Alep, notamment pour repousser une attaque du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.
