Chammal : Pour la première fois, un Atlantique 2 a effectué une illumination laser d’une cible

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Selon l’État-major des armées (EMA), jamais l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) n’avait jusqu’à présent utilisé un tel procédé en opération.

Ainsi, le 3 avril dernier, l’ATL2 engagé dans l’opération Chammal, a, grâce à sa caméra Wescam, effectué une illumination laser d’une cible afin de s’assurer de sa destruction par chasseur-bombardier de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) dirigée par les États-Unis.

La cible en question était un groupe de jihadistes de l’EI qui combattaient des forces irakiennes dans la région de Hit. Ce dernier a été répéré par l’équipage de l’ATL 2 alors qu’il progressait rapidement vers l’Euphrate, tout en cherchant à se soustraire aux observations aériennes.

Peine perdue! Le Forward Air Controller Airborne (FAC-A, observateur embarqué) de l’avion de patrouille français a pu transmettre la position du groupe jihadiste à un contrôleur aérien avancé (Joint Terminal Attack Controller, JTAC). Dans le même temps, des chasseurs-bombardiers de la coalition, alors en patrouille, se sont rapprochés de la zone.

La progression des jihadistes a alors fait l’objet d’un suivi contant entre l’ATL 2 et le JTAC.

« Arrivés en bordure de l’Euphrate, les combattants se sont regroupés à couvert, de sorte que seul l’ATL2 pouvait parvenir à les suivre de visu. Les conditions favorables étant réunies et répondant à l’ordre du JTAC, l’ATL2 a conduit une désignation laser des cibles pour permettre à la frappe d’un chasseur allié d’être guidée sur l’objectif », raconte l’EMA dans le compte-rendu de cette action.

Jusqu’à présent, l’Atlantique 2, doté d’une grande autonomie, est surtout utilisé pour des missions d’évaluation des frappes aériennes (Battle Damage Assessment), de renseignement et de coordination de l’action des avions de coalition (SCAR-C pour Strike coordination and reconnaissance – coordinator). Il est également en mesure d’effectuer des frappes, comme cela a été le cas en août 2015, en larguant une bombe guidée laser GBU-12 sur un bâtiment utilisé par l’EI dans le nord de l’Irak. Il avait déjà montré cette capacité lors de l’opération Serval, au Mali.

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