Une blessée de guerre sur le toit de l’Afrique

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Dans les armées, la solidarité n’est pas un vain mot. Il y a quelques années, un jeune sergent-chef du 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA), gravement blessé en Afghanistan (il a perdu un jambe), s’était lancé le défi de grimper jusqu’au sommet du Mont-Blanc. Pour cela, il avait reçu le soutien de promotion « Général Bigeard » des élèves officiers de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr-Coëtquidan. Et 8 d’entre-eux l’accompagnèrent jusqu’au bout de son aventure.

Engagée au 7e Bataillon de chasseurs alpins, le destin de Cécile a également basculé au cours d’une mission en Afghanistan. Gravement blessée lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule en 2011, la jeune femme souffre encore des séquelles de multiples fractures et d’un traumatisme crânien. Pour autant, elle s’est donné comme objectif d’atteindre le sommet du Kilimandjaro (5.895 mètres), c’est à dire le toit de l’Afrique.

Pour préparer son expédition, Cécile a pu compter sur le soutien de cinq élèves officiers féminins (Aurore, Bénédicte, Maëlle, Quitterie et Claire) de la promotion chef d’escadrons de Neuchèze de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Ce projet a commencé à prendre forme en mai 2015. Et il est depuis devenu réalité…

Dans un premier temps, il aura fallu réunir les fonds pour financer une telle aventure. Ce qui fut fait, près de 6.000 euros ayant été récoltés grâce à une campagne de crowdfunding. L’argent ne faisant pas tout, il a aussi été nécessaire aux 6 alpinistes de s’entraîner.

Enfin, au début de ce mois, tout était près pour le départ en Tanzanie, avec le Kilimandjaro en ligne de mire. Et, le 3 avril, les choses sérieuses ont donc commencé, avec une première marche pour atteindre Machame Gate, à 1800 mètres d’altitude, qui sera le point de départ de l’expédition.

Au bout de 6 jours, marqués par des conditions météorologiques difficiles, nos six femmes militaires trouvent enfin ce qu’elles étaient venues chercher : « l’aurore resplendissante du Kilimandjaro ».

« Le soleil se lève à l’horizon sur une mer de nuages et seuls quelques sommets les transpercent. Juste en dessous de nous les glaciers commencent à s’illuminer des premiers rayons du soleil. Cela vaut bien quelques souffrances », ont-elle écrit dans leur journal de marche.

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