Le Pentagone lance un programme de recherche sur les « textiles intelligents »
Robots, drones, soldat « augmenté », Big Data, imprimantes 3D, armes électro-magnétiques ou laser, nanotechnologies… Tous ces progrès technologiques changeront, à terme, la façon dont on mène les guerres. Et cela vaudra peut être aussi pour les textiles dits « intelligents », susceptibles d’avoir des applications militaires.
D’ailleurs, le Pentagone a lancé, le 1er avril, un programme public-privé de 317 millions de dollars (dont 75 millions pris sur son buget) en coopération avec un groupe d’universités emmenés par le Massachusetts institute of technology (MIT) et des entreprises industrielles.
Le principe d’un textile intelligent est simple : il suffit de trouver des fibres conductrices, capables d’accueillir des composants électroniques pour stocker et/ou diffuser de l’information. Cette étape franchie, les applications possibles sont illimitées.
Ainsi, comme l’explique le Pentagone, il s’agira d’arriver à mettre dans les fibres « des circuits intégrés, des diodes, des cellules solaires et d’autres capacités qui peuvent voir, entendre, sentir, communiquer, stocker de l’énergie, changer de couleur ».
« Des capteurs ultra-légers intégrés dans le nylon des parachutes pourront détecter les petites déchirures qui pourraient s’agrandir en vol, mettant en danger les parachutistes » a donné comme exemple Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense. L’on peut imaginer un treillis « intelligent » qui enregistrerait les données biologiques d’un soldat en opération, un uniforme qui changerait de couleur en présence d’élément chimique, etc.
Parmi les industriels impliqués dans ce programme, l’on trouve par exemple Bose, Intel, FibeRio (fabricant de nano-fibres), Warwik Mills (textile) ou encore New Balance (chaussures de sport).