Washington prie les familles de ses militaires de quitter le sud de la Turquie
C’est le genre de décision que l’on ne prend pas à la légère : les familles des militaires américains affectés à des bases situées dans les régions d’Izmir, de Mugla et d’Adana ont en effet été priées par Washington de faire leurs valises à cause de la « persistance de problèmes de sécurité ». Les proches du personnel diplomatique américain sont également concernés par cette mesure
L’annonce de cette décision, prise en lien avec les autorités turques et concertation par le Pentagone et le départerment d’État, a été faite le 29 mars par le général Philip Breedlove, le chef du commandement militaire américain pour l’Europe (US EUCOM).
Dans son communiqué, ce dernier a expliqué qu’il s’agit de « préserver la sécurité des familles des militaires et assurer l’efficacité au combat de nos forces pour soutenir notre allié turc dans la lutte contre le terrorisme ». Est-ce à dire que la sécurité des bases turques laisse à désirer?
« Cet ordre de départ ne signifie pas que les familles ne pourront pas revenir ultérieurement vivre dans les bases du sud de la Turquie », a encore fait avoir le général Breedlove.
La diplomatie américaine a expliqué cette décision en évoquant des « menaces terroristes accrues ». D’où sa recommandation d’éviter tout voyage dans le sud-est de la Turquie. « Les touristes étrangers et américains ont été explicitement visés par des organisations terroristes internationales et locales », a-t-elle souligné.
Cela étant, les relations entre les dirigeants turcs et américains sont plutôt fraîches ces derniers temps. D’ailleurs, le président Erdogan, convié au sommet sur la sûreté nucléaire qui se tiendra à Washington le 1er avril, ne rencontrera pas le chef de la Maison Blanche pour un entretien bilatéral.
