Un groupe français fournira des drones tactiques à la Mission des Nations unies au Mali

En décembre 2013, en République démocratique du Congo, deux drones – des Selex ES Falco – furent utilisés pour la première fois par la Monusco, la mission de stabilisation des Nations unies déployée dans le pays. Et cela, grâce au volontarisme d’Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, pour qui ces engins étaient alors essentiels pour contrer les groupes rebelles actifs dans le Nord-Kivu.

« Il faut être constructif. C’est pourquoi nous faisons de plus en plus appel à la technologie. J’ai franchi un cap, il y a deux ans et demi, en surmontant les réticences de certains et en déployant des drones de surveillance aérienne au Nord-Kivu. Ceci a complètement changé la façon dont on mène les opérations sur le terrain », a ainsi rappelé M. Ladsous, lors d’une audition récente au Sénat.

Au Mali, s’il n’est pas question, pour les Casques bleus, d’opérations offensives contre les groupes armés qui y sévissent encore, des capacités en matière de renseignement et de surveillance sont essentielles, ne serait-ce que pour reconnaître les itinéraires des convois.

« Nous allons déployer des drones de longue portée au Nord Mali en juin. C’est une entreprise française qui est en train de remporter l’appel d’offres. Nous avons déployé à Kidal, toujours au Nord Mali, un radar de contrebatterie ; il faut apprendre à utiliser tous ces systèmes. C’est un investissement qu’il faut réaliser, tout comme il faut investir dans une politique de renseignement », a expliqué le secrétaire général adjoint aux OMP.

Deux entreprises françaises pourraient correspondre : Sagem, avec son Patroller (par ailleurs retenu par l’armée de Terre française) et Thales, avec le Watchkeeper, utilisé par la British Army.

Mais, pour l’AFP, la Minusma aurait retenu Thales pour la fourniture de drones (en location?). D’après une source « proche du dossier », le montant du contrat est évalué à 62 millions de dollars pour 4 ans.

Le Watchkeeper a une autonomie de 16 heures, pour un rayon d’action de 140 km, un plafond opérationnel de 15.000 pieds et une vitesse de 95 kt. Selon Thales, il « peut transmettre simultanément à plusieurs stations de contrôle des images et des vidéos de grande qualité de manière sécurisée et fiable, fournissant ainsi au commandement des données et des renseignements d’origine image (IMINT) indispensables à la connaissance de la situation ».

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