L’administration américaine donne son accord pour la vente de 9 avions P-8A Poseidon à Londres

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En 2010, Londres fit le choix d’arrêter le programme d’avion de patrouille maritime (PATMAR) Nimrod MRA4 après avoir consenti un investissement de 4 milliards de livres sterling pour 9 exemplaires (développement et achat).

Dans le même temps, les appareils Nimrod MR2, de conception plus ancienne, étaient retirés du service, ce qui eut pour conséquence de priver la Royal Navy d’une grande partie de ses moyens de détection et de lutte anti-sous-marine.

Bien sûr, la décision de mettre un terme au programme Nimrod MRA4 fut vigoureusement critiquée outre-Manche, en particulier par des parlementaires et d’anciens officiers supérieurs des forces britanniques, inquiets de voir la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la base de Faslane amoindrie par cette décision.

« Nous ne sommes pas convaincus que le ministère de la Défense a la capacité de répondre à toute escalade dans les risques qui peuvent apparaître au-delà des côtes du Royaume-Uni », fit ainsi valoir James Arbuthnot, alors président du comité de la Défense de la Chambre des communes.

De son côté, le ministère de la Défense (MoD) resta inébranlable dans sa décision, laquelle était d’autant plus justifiée que le programme Nimrod MRA4 devait encore besoin de « financements considérables ». Et de souligner que son abandon allait permettre de réaliser 2 milliards de livres sur 10 ans.

Et, pour remédier à ce déficit capacitaire en matière de patrouille maritime, Londres fit appel ponctuellement à des alliés de l’Otan, dans un contexte marqué par un regain d’activité des sous-marins russes. Et cela, dans l’attente à un retour à meilleure fortune.

Son économie allant mieux, et après cinq années de vaches maigres pour sa défense, Londres annonça, dans le cadre de sa National Security Strategy and Strategic Defence and Security Review (SDSR), en novembre dernier, un plan d’investissement de 178 milliards de livres sterling sur 10 ans pour l’équipement de ses forces armées.

Et, comme l’on pouvait s’y attendre, il est désormais question d’acquérir 9 avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès du constructeur Boeing.

Les choses n’ont pas traîné car la Defense Security Cooperation Agency (DSCA) américaine a recommandé au Congrès, le 25 mars, de donner son accord pour cette vente, dont le montant est évalué à 3,2 milliards de dollars (2,258 milliards de livres sterling), entraînement et soutien compris.

L’avis de la DSCA ne donne que très peu de détails sur cette vente. On ignore quand ces 9 P-8A Poseidon seront livrés et rien n’est dit sur leur armement.

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