Le numéro deux de l’État islamique a été éliminé par une frappe américaine

qaduli-20160325La liste des principaux cadres de l’État islamique (EI ou Daesh)éliminés par la coalition internationale s’allonge. Après « Abou Malik », un expert irakien des armes chimiques, Abou Sayyaf, un financier, Omar al-Chichani, un chef militaire ou bien encore d’autres dirigeants de rang intermédiaire, le numéro deux de l’organisation jihadiste,  Abdel Rahmane al-Qadouli, alias Haji Imam, a été tué, du moins a priori, par une frappe américaine. L’annonce en a été faite ce 25 mars par Ashton Carter, le patron du Pentagone.

« Nous éliminons systématiquement le cercle des dirigeants de l’EI, et l’armée américaine a tué plusieurs terroristes clés de l’EI cette semaine, dont, nous pensons, Haji Imam qui était l’un des principaux responsables de l’EI, agissant comme leur ministre des Finances et responsable de plusieurs complots extérieurs », a en effet expliqué M. Carter. Cela va mettre « un coup de frein aux capacités de l’EI à conduire des opérations en Irak et en Syrie, et à l’étranger », a-t-il ajouté.

« Il y a quelques mois, j’ai dit qu’on s’attaquerait à l’infrastructure financière de l’EI, on a commencé à frapper les sites de stockage d’argent liquide, et maintenant on se débarrasse de leurs leaders qui gèrent leurs finances », a aussi fait valoir le secrétaire américain à la Défense.

« Cela va atténuer leur capacité à payer et à engager des recrues. Notre campagne est d’abord et avant tout destinée à faire s’effondrer la principale tumeur que constitue l’EI en Irak et en Syrie, en nous concentrant sur les centres de pouvoir que sont les villes de Raqqa et Mossoul », a encore affirmé M. Carter.

Né en 1957 (ou 1959) et oroginaire de Mossoul, al-Qadouli était un vétéran de la mouvance jihadiste. Présent en Afghanistan à la fin des années 1990, il avait rallié al-Qaïda en Irak en 2004, à l’époque où cette formation était dirigée par le jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, lequel bénéficia d’une certaine tolérance de la part de Damas et de Téhéran.

Capturé en 2006, al-Qadouli fut libéré en 2012. Et, sans tarder, il rejoignit les rangs de ce qui allait devenir l’État islamique. L’an passé, Washington avait sa tête à prix pour 7 millions de dollars.

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