Quatre cargos nord-coréens retirés de la liste des sanctions des Nations unies
En raison de son quatrième essai nucléaire et du lancement d’une fusée [vu comme un test déguisé d’un missile balistique], la Corée du Nord s’est vu imposer, le 2 mars, un renforcement sans précédent des sanctions à son encontre par la résolution 2270du Conseil de sécurité des Nations unies, par ailleurs âprement discutée pendant des semaines par les États-Unis et la Chine, cette dernière étant la principale puissance alliée de Pyongyang.
Ainsi, le texte prévoit notamment l’inspection systématique des cargaisons allant ou provenant de Corée du Nord. En outre, une liste noire de 31 navires affrétés par la compagnie nord-coréenne Ocean Maritime Management (OMM) a été établie. Ce qui signifie qu’il leur est interdit de faire escale ou qu’ils peuvent être saisis, comme cela a été le cas, au début du mois, avec le cargo Jin-Teng, immobilisé aux Philippines.
En effet, l’OMM, qui fait l’objet de sanctions internationales, est impliquée dans les programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang. Or, à la demande de Pékin, et bien que l’attitude de la Corée du Nord n’a pas changé d’un iota, le Conseil de sécurité a accepté de retirer 4 navires de la liste noire au motif que les autorités chinoises ont assuré que les cargo en question ne feraient plus appel à des équipages nord-coréens.
Cette information a été confirmée le 22 mars par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. « La décision de retirer quatre navires de la liste rentre dans le cadre des efforts effectués par les pays membres de l’ONU pour appliquer fidèlement les sanctions du Conseil de sécurité », a expliqué Cho June-hyuck, un porte-parole.
En outre, il a ajouté que cette décision a été prise sur la base d’une « promesse écrite » selon laquelle les armateurs chinois à qui appartiennent ces navires « n’embaucheront plus dorénavant » de marins nord-coréens.
